Le chef de l’Etat béninois, Patrice TALON, a rencontré le premier ministre canadien, Justin Trudeau, en marge des travaux du sommet de la Francophonie, vendredi 12 octobre 2018 à Erevan en Arménie.
La coopération entre le Bénin et le Canada a fait l’objet des échanges entre Patrice TALON, chef de l’Etat béninois et le premier ministre du Canada, Justin TRUDEAU. La rencontre entre les deux hommes d’Etats s’est tenue, vendredi 12 octobre 2018, en marge du XVIIe Sommet de la Francophonie à Erevan, en Arménie. Les deux dirigeants ont discuté de la situation de la sécurité dans la région ainsi que du soutien et des contributions des deux pays à l’égard de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Le premier ministre canadien et le président du Bénin ont aussi discuté de la relation bilatérale de longue date entre le Canada et le Bénin et ils se sont dits impatients de resserrer la coopération dans des domaines d’intérêt mutuel, notamment au sein de la Francophonie et en ce qui concerne les enjeux de paix et de sécurité. Justin Trudeau a rappelé la longue amitié entre le Bénin et le Canada. Justin Trudeau a enfin rassuré le président Talon de l’entière disponibilité de son pays à continuer par être « l’ami et le partenaire pour le développement de l’Afrique ». A son tour, le numéro 1 Béninois a souhaité que les deux pays abordent les pistes d’une dynamisation plus accrue de leurs relations. Il dit compter sur le Canada pour aider le Bénin à relancer le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle. Des secteurs qui ont bénéficié de l’appui du pays par le passé. Patrice Talon a remercié d’ailleurs le Canada pour son soutien.
Une fidèle du président rwandais KAGAME aux commandes de la Francophonie
Sans surprise, le XVIIème sommet de la Francophonie à Erevan s’est achevé, vendredi 12 octobre 2018, avec l’élection par consensus de la cheffe de la diplomatie rwandaise, Louise Mushikiwabo, sous les acclamations des représentants des Etats membres réunis à huis clos. « Je ne vais pas faire de miracle et réinventer la boussole, car la Francophonie existe depuis longtemps », a affirmé la nouvelle Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui, en évoquant les combats nécessaires pour préserver le multilatéralisme, a déclaré vouloir « placer l’organisation commune à l’endroit qu’il faut là où elle peut faire la différence ». L’intronisation de Mme Mushikiwabo consacre le retour de l’Afrique à la tête de l’OIF, qui avait toujours été dirigée par des Africains sauf pendant les quatre années de Michaëlle Jean, Canadienne, mais d’origine haïtienne. Celle-ci s’est battue jusqu’au bout pour obtenir un second mandat, mais sans aucune chance après que le Canada et le Québec, ses deux principaux soutiens, ont annoncé, à l’avant-veille du sommet, se rallier au consensus autour de la Rwandaise.
Nouvelles adhésions
La première journée du sommet d’Erevan avait été dominée par les débats sur l’adhésion de nouveaux membres observateurs. L’Irlande et Malte, qui comptent respectivement 12 % et 13 % de francophones, selon l’OIF, ainsi que la Gambie, petit pays largement anglophone entouré de pays francophones, et l’Etat américain de Louisiane, où vivent 200 000 francophones, ont été acceptés comme membres observateurs. L’Arabie saoudite, qui souhaitait également ce statut, a quant à elle retiré sa demande d’adhésion, jeudi, face l’hostilité rencontrée en plein scandale de la disparition d’un journaliste critique du régime de Ryad, Jamal Khashoggi, jamais revu après être entré au consulat saoudien d’Istanbul le 02 octobre. Cette candidature était combattue par le Canada, deuxième bailleur de fonds de l’OIF, dont l’ambassadeur à Ryad a été expulsé début août après l’envoi d’un tweet du ministère canadien des affaires étrangères appelant l’Arabie à libérer des militants des droits humains récemment arrêtés.
Joel YANCLO