La recherche du gagne-pain quotidien conduit des ressortissants de l’espace Uemoa à exposer diverses sortes de chaussures hommes et dames à des endroits de grandes fréquentations de la capitale économique béninoise, Cotonou, à bons prix.
Joël YANCLO
Chacun y trouve son compte. Acheteurs comme vendeurs de chaussures de qualité plus ou moins acceptable. Les prix pratiqués étant abordable, la vente de chaussures se trouve être aujourd’hui un business en vogue à Cotonou. Ainsi, le commerce ambulant de chaussures fait son trou ces dernières années pour la satisfaction d’une frange de la société qui y trouve son compte. Les vendeurs ont l’habitude d’exposer divers leurs articles sur les trottoirs et aux abords des axes de grandes fréquentations des usagers de le route. Dans cet univers de commerce ambulant, trouver chaussures à son pied n’est pas un problème. Abdoulaye Assani, exerce cette activité depuis maintes années. Après avoir parcouru plusieurs pays de la sous-région Uemoa, il s’est installé à Cotonou depuis 2015 où il approvisionne des points de vente en chaussures de différente gamme, une cinquantaine de modèles selon ses dires, de quoi satisfaire ses nombreux clients notamment les femmes. « Je vends des mocassins, ballerines, escarpins- sans gènes- pantoufles, mules, des talons hauts ou chaussures plates et des chaussures pieds sensibles ou ultra confort. Les pointures varient pour les femmes de 30 à 41 et pour les hommes de 35 à 46. On peut trouver toute une fourchette de prix allant de 1000 FCFA à 25000 FCFA », raconte Abdoulaye Assani. Ses articles qui sont en fait de la friperie viennent des pays d’Europe.Sur la route Cotonou – Porto-Novo à hauteur d’Ekpè, El Hadj, 28 ans, expose des chaussures de différentes couleurs pour hommes et dames qu’il vend sous un soleil de plomb. On y retrouve des chaussures de marques Nike, Adidas et autres Reebok. Ainsi, les vendeurs de chaussures prennent d’assaut trottoirs et carrefours et les transforment en marchés.
Zongo, QG des chaussures
La zone de Zongo à Cotonou où pullulent diverses activités, un phénomène de marchés, est le quartier général (QG) par excellence du commerce ambulant de chaussures où les vendeurs proposent leurs marchandises aux clients. Samira H. employée de bureau à Cotonou préfère acheter ses chaussures à Zongo au détriment des prêt-à-porter et autres boutiques plus commodes car, les prix y sont très abordables et les chaussures de friperie durent plus longtemps. Dans un coin de rue à Zongo non loin de la mosquée centrale, Cheick Ousmane, se démêle au milieu de ses chaussures qu’il a disposées pêle-mêle, à la recherche de pointure réclamée par une cliente. Après avoir satisfait cette dernière, Cheick Ousmane explique qu’il exerce dans la vente des chaussures pour dame. 2 000 FCFA, c’est le prix moyen des chaussures vendues par Cheick Ousame. Ce qui lui permet d’avoir un chiffre d’affaires de 20 000 à 30 000 F CFA par jour. Ce qui lui permet de contribuer aux besoins de sa famille et rémunérer trois collaborateurs. Comme quoi, les chaussures friperies sont de ‘’bonne qualité’’. Ruffin O, un adepte des chaussures de cette friperie confie que « ce sont des articles qu’on ne trouve pas souvent dans les boutiques de vente de prêt-à-porter. Ce qui fait que si tu t’en procures, tu peux te vanter d’être la seule à les porter ». Dans tout secteur d’activité, fut-il de l’informel, il y a la concurrence. « Si je vous dis la provenance de mes chaussures, mes concurrents vont profiter pour aller s’en servir » déclare Cheick Ousame ». Le fait d’installer les chaussures au bord de la voie permet d’attirer la clientèle. « Certains clients n’ont pas le temps d’aller au marcher pour faire des achats. Si c’est au bord du goudron, en revenant du travail, ils peuvent s’arrêter pour se servir à bon prix », confie Abdoulaye Assani. Importées d’Occident, les chaussures de seconde main ou d’occasion voire de friperie sont fréquents aux abords des axes routiers ou pas trop loin.