Si les émissions annuelles mondiales de gaz à effet de serre ont augmenté de 41% depuis 1990, grâce notamment au secteur de l’énergie qui contribue 73% de cette quantité macabre, trois autres secteurs sont désormais inclus sur la liste de ‘’nouveaux coupables’’ destructeurs de la planète. Il s’agit du transport, du manufacturier (les industries de transformation) et de la construction. Ces résultats sont contenus dans un nouveau document de recherche du World Resources Institute (WRI), publié la semaine dernière.
Issa SIKITI DA SILVA
Si la part des industries de transformation a augmenté de 174% depuis 1990 et la construction de 55%, le transport, lui, l’a fait de 71%, a révélé le WRI, ajoutant que l’augmentation des déplacements en automobile est la principale raison pour laquelle les émissions des transports sont en augmentation.
Ces secteurs se distinguent comme de nouvelles sources d’émissions de gaz à effet de serre avec la croissance la plus rapide, a affirmé cette ONG de l’environnement basée à Washington, aux Etats-Unis.
Au Bénin, le transport – un secteur qui contribue 9% de son Produit intérieur brut (PIB) – serait aussi parmi les plus grands pollueurs de l’environnement. De vieux véhicules qui semblent dater de l’époque napoléonienne qui fument du matin au soir sur les routes du pays, aux côtés des taxi-motos, offrent un spectacle désolant pour les environnementalistes.
Par ailleurs, selon ce rapport, la croissance des émissions industrielles découle principalement de l’utilisation accrue de la réfrigération et de la climatisation, qui produisent des hydrofluorocarbures (HFC), lesquels sont de puissants gaz à effet de serre.
« En comparaison, les émissions du sous-secteur le plus émetteur du secteur de l’énergie, la production d’électricité et de chaleur, ont augmenté de 78% entre 1990 et 2013, mais ont ensuite diminué de 2% entre 2013 et 2016. La baisse est attribuable à divers facteurs, notamment le passage au gaz naturel à partir du charbon et une utilisation accrue des énergies renouvelables », ont expliqué Mengpin Ge and Johannes Friedrich, les auteurs de ce document.
Les énergies renouvelables et le PIB mondial
Pendant que les experts insistent sur la nécessité pour les pays d’augmenter leurs investissements sur les énergies renouvelables, l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) a révélé que ce secteur augmenterait le Produit intérieur brut (PIB) mondial jusqu’à 1,1%, soit environ 1 300 milliards de dollars, s’il pourrait atteindre une part de 36% dans le bouquet énergétique mondial d’ici 2030.