La Banque ouest africaine de développement (Boad) a reçu un financier de 100 millions d’euros, soit plus de 65,39 milliards Fcface mercredi 27 février 2019. Ce financement vient appuyer le développement des énergies renouvelables dans 6 pays : Bénin, Burkina-Faso, Guinée-Bissau, Togo, Mali et Niger.
Félicienne HOUESSOU
Le Conseil d’administration du Fonds vert pour le climat vient d’approuver une enveloppe financière dans le cadre du projet ‘’Facilité de finance climat de la Boad pour la promotion des investissements dans le secteur de l’énergie solaire dans les Pma de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa)’’.Les 65,39 milliards Fcfa devraient servir à la mise en œuvre de ce projet dans 6 pays de l’Uemoa. L’objectif étant de créer un marché pour les investissements dans le secteur des technologies solaires dans les six pays bénéficiaires, ce fonds permettra de contribuer à décarboniser le mix-énergétique de l’Afrique de l’ouest et à améliorer son accès à des énergies propres. Il s’agira d’inciter et de mobiliser les acteurs du secteur privé résidants dans ces pays à accroître l’investissement privé dans les technologies solaires et de contribuer à induire un changement de paradigme en faveur des modèles de développement à faibles émissions de carbone grâce à la mobilisation à grande échelle de la finance du climat. Ainsi, la Boad proposera une approche intégrée basée sur une combinaison de l’appui financier et technique pour faciliter l’accès au financement aux acteurs du secteur privé et les accompagner dans la structuration de leurs investissements solaires. Elle accordera également aux pays les moins avancés francophones d’Afrique de l’Ouest (Togo, Benin, Burkina-Faso, Guinée-Bissau, Mali, Niger), des facilités de financement pour intensifier leurs actions en ligne avec la transition des énergies fossiles aux renouvelables.L’impact du projet financé par le Fonds vert sera la production et l’accès à l’énergie. Il s’inscrit dans la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies, notamment la lutte contre la pauvreté, l’égalité des sexes, la promotion de l’énergie abordable et propre, l’action pour le climat notamment.
Atteindre 82% d’énergies vertes en 2030
La plupart des pays de l’Union souffrent d’un manque accru d’électricité. Un rapport de l’Uemoa qui avait dépêché ses experts à Cotonou en début 2016, avait conclu que « l’impact de l’utilisation des énergies renouvelables est positif ».Pour renverser la donne les pays de l’Uemoa à travers plusieurs projets énergétique comptent atteindre 82% d’énergies vertes en 2030. Dans ce cadre, un premier projet a été mis sur pied intitulé Initiative régionale pour l’énergie durable exécutable grâce aux Fonds de développement de l’énergie (Fde), dont les contributions des Etats fin 2015 s’élevaient à 257 milliards, 273 millions Fcfa. Dans ce cadre, onze projets ont été financés sur le F de: 2 au Burkina Faso et au Sénégal, 1 au Mali, 2 au Niger, 2 en Côte d’ivoire, 1 au Bénin, 1 au Togo et enfin 1 en Guinée Bissau. D’ici 2021, la Boad souhaite mobiliser plusieurs milliards de Fcfa autour d’une stratégie environnement et climat dont les grandes lignes reposent essentiellement sur le renforcement des capacités des unités opérationnelles, le développement des outils et des mécanismes efficaces de financement et de mobilisation de ressources puis le renforcement du leadership dans la sous-région sur ces questions. Les premiers résultats ont été obtenus en 2017, avec la mobilisation des ressources climat sous forme de don de 1,3 milliards Fcfa auprès du Fonds pour l’environnement mondial (Fem) en faveur de la promotion des énergies renouvelables au Togo ; 4,9 milliards Fcfa auprès du Fonds pour l’adaptation (Fa) en faveur de la promotion d’une agriculture climato-intelligente en Guinée Bissau. Engagé dans une politique de promotion des énergies renouvelables le Bénin devrait présenter des projets aux fins de capter une part conséquente des ressources allouées par le Fonds vert pour le Climat.
