Les ministres en charge de l’Education à savoir Marie-Odile Attanasso, Salimane Karimou et Mahougnon Kakpo étaient sur l’émission « LE BENIN EN CHANTIER » ce vendredi 20 avril 2018 pour présenter les réalisations dans le cadre de la formation du Béninois de demain. A l’occasion, les 3 ministres se sont prononcés sur la dépolitisation de l’administration du secteur de l’éducation, la formation axée sur plus d’employabilité pour les jeunes, la formation des formateurs pour une meilleure qualité et les actions en termes d’infrastructures.
Félicienne HOUESSOU
Le gouvernement ayant joué sa partition. Tout a été fait pour éviter une année blanche. C’est ce qu’on peut comprendre à travers cette émission qui a tendu le micro au ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Marie-Odile Attanasso, au ministre des Enseignements Maternel et Primaire, Salimane Karimou et au ministre de l’Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation professionnelle, Mahougnon Kakpo. Ainsi, le gouvernement peut aujourd’hui se vanter de l’existence d’un cadre de dialogue : le Conseil Sectoriel du Dialogue Social (CSDS) pour prévenir les crises. Depuis 2016, toutes les sessions de ce creuset ont été tenues dont 3 sessions en 2017. Le gouvernement a suffisamment anticipé. Ainsi, en Décembre 2017, la satisfaction des revendications a été planifiée. Selon les propos tenus lors de l’émission, l’on tend vers l’apaisement total. Car, au primaire, l’intersyndicale (IMP) a suspendu sa motion de grève, le gouvernement a pris toutes les mesures pour qu’il n’y ait pas d’année blanche et les discussions se poursuivent avec les étudiants pour la reprise des cours. Les grandes vacances étant prévues pour le 14 juillet 2018, donc il n’y a pas encore de péril. Puisqu’il y a eu 14 semaines de cours de façon normale et régulière, il y a une marge pour le réaménagement. Pour l’université, les cours se déroulent normalement sur les autres sites à part Abomey-Calavi mais les décisions idoines seront prises en cas de difficultés.
Les actions pour la qualité
Dans l’enseignement primaire, l’état des lieux indique 9.000 salles de classe de déficit. Le PAG a prévu 6.000 salles de classe sur les 5 ans, soit 1200 par an. Actuellement 1500 salles de classe sont déjà construites sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui fait 25% d’augmentation. Soit une chance donnée à 75.000 écoliers d’avoir accès à l’école. Sur une réfection de 1500 salles de classe durant le quinquennat, 650 salles de classe déjà réfectionnées. 70.000 kits scolaires ont été distribués par le MEMP. Sur les 30% du budget dédié à l’éducation, le ministère des enseignements maternel et primaire prend à lui seul 45% des 30%.
Au niveau dusecondaire 120 salles de classe ont été programmées avec un taux de réalisation de 96% en 2 ans. Dans la technique et la formation professionnelle, les travaux sont engagés pour les lycées techniques et industriels dans la plupart des communes. Les réceptions provisoires débuteront à partir de Juin 2018. La généralisation de la gratuité des frais d’inscription pour 2.000 filles dans les filières techniques et industrielles ; 25 filles ont reçu intégralement des outils de formation.La formation des inspecteurs a démarré et 25 sont en cours de formation. L’inspection de proximité est désormais une réalité grâce à des inspecteurs pédagogiques délégués. 350 Conseillers pédagogiques sont en cours de formation.
Dans l’enseignement supérieur, on peut déjà noter la livraison de 7 amphis entièrement équipés (2 à Parakou, 3 à Calavi…), 10 laboratoires construits, des salles de cours de 75 places, 6.000 tables et bancs répartis dans les universités, d’énormes efforts en équipements et infrastructures, l’informatisation du système d’inscription et des examens, la modernisation de l’organisation des examens afin d’éviter les fraudes. En effet, l’objectif est d’améliorer la qualité de l’homme, facteur essentiel de la croissance économique, conformément au pilier 2 du PAG. Pour les inscriptions et le choix des filières, des réformes ont eu lieu : la première année, on était à un taux d’enrôlement de 90% pour l’inscription à l’université. L’année suivante, il y a eu autant de dossiers d’inscription que de dossiers de BAC. La bourse qui était payée en fin d’année est devenue mensuelle et payée à partir du 20 du mois comme chez les fonctionnaires.
Actions innovantes du gouvernement
Le gouvernement a fait l’option d’investir dans la formation du capital humain, base de tout développement, source de croissance économique. Des moyens sont mis en place et des réformes faites et en cours pour assurer la qualité de l’enseignement dépouillé de tout favoritisme, fraude et de la politisation. Aussi, des efforts sont déployés pour l’accès à l’éducation à travers la construction massive d’infrastructures d’accueil et le recrutement adéquat de formateurs en fonction des moyens de l’Etat. Pour combler le déficit de 12.000 enseignants enregistré, il y a une prévision de recrutements de 1601 enseignants par an sur 3 ans. Déjà, entre décembre 2016 et début 2017, 3528 enseignants ont été recrutés, grâce au système de fusion, 3090 enseignants ont été redéployés. Egalement, les Cantines scolaires ont permis de maintenir les enfants des milieux démunis à l’école en leur offrant un repas chaud par jour. Pour la perpétuité de cette action, le gouvernement prévoit débarrasser ce programme de tout ce qui peut l’empêcher d’atteindre son but, confier sa gestion au PAM qui est dans le secteur depuis 1975 et enfin instauration d’un système de contrôle.
Bilan secteur Enseignement: Les réalisations du gouvernement en 2 ans
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