Le Bénin figure dans le pré-carré des pays partenaires de la Chine, exportateurs du piment sec, aux côtés du Nigéria et le Rwanda. Au Forum sino-africain qui se tient du 04 au 06 septembre 2024, les représentants doivent défendre la place du Bénin au comptoir du commerce de piment sec.
Au nombre des produits agricoles prisés exportés de l’Afrique vers le Chine, il y a le piment séché. Le Forum sur la coopération sino-africaine qui attend 54 pays africains mettra davantage en exergue les relations agricoles entre les deux parties. « 510 millions de dollars, tel est le montant total débloqué par la Chine ces trois dernières années pour s’approvisionner en piments séchés en Afrique. Cette statistique est avancée par les sources gouvernementales chinoises…», explique Nihad Sani, spécialiste en remontées de besoins clients et fin connaisseur de ce secteur entre la Chine et certains pays africains. L’expert nigérian continue : « En Afrique, les pays qui sont les têtes de pont dudit secteur sont le Rwanda, le Nigeria, le Bénin et d’autres.
Le Rwanda a été le premier pays africain à être autorisé à entrer sur le marché chinois dans la catégorie des produits à base de piments séchés.
« Cette filière de piments séchés démontre à plus d’un titre que la coopération agricole entre l’Afrique et la Chine est tangible…», conclut l’expert.
Pour Tijani Ali, expert en offres et fidélisation de produits agricoles entre l’Afrique et la Chine : « Des sociétés chinoises telles que Nongyi (Qingdao) Trading Co.Ltd. et Nongyi Chuangxin (Tianjin) Food Co.Ltd se sont positionnées sur ce secteur et ont aussi signé des accords commerciaux pour les piments séchés…».
Selon lui : « Les hommes d’affaires rwandais ont su les mieux répondre aux exigences de la partie chinoise. Ce qui leur a permis de signer des accords sur l’importation de piments séchés…».
« Outre, le piment séché, cette coopération table également sur l’importation d’autres produits agricoles africains. C’est le cas du sésame et de l’arachide, autres produits agricoles réclamés par la partie chinoise », martèle Tijani Ali pour boucler.
Cependant, le marché chinois a des impératifs que les Africains doivent savoir remplir pour être des producteurs spécialisés de haute qualité et entrer sur le marché chinois avec beaucoup plus de facilité.
Imoru Yacubu, un spécialiste en gestion d’opérations commerciales entre la Chine et le Nigeria dit qu’au nombre de ces impératifs figure la déclaration d’importation, un défi que la coopération agricole la coopération agricole permettra de relever.
À son avis, il ressort que : « Pour résoudre les problèmes de déclaration d’importation de produits africains, ainsi que les normes de production qui ne répondent pas aux besoins, la Chine a lancé le « Projet de partenariat pour la croissance des exportations africaines en septembre 2021».
« D’autre part, la coopération sino-africaine tente aussi de promouvoir la réduction des coûts du système commercial et le développement de nouveaux modèles de commerce sino-africain », précise-t-il encore.
« La reconnaissance mutuelle d’opérateurs économiques agréés (OEA) signée par les douanes chinoises et africaines, a effectivement amélioré l’efficacité du dédouanement des marchandises entre la Chine et certains pays africains, tout en réduisant les coûts commerciaux et renforçant la compétitivité internationale », dit-il pour conclure. Pour rappel, la coopération agricole sino-africaine a lancé une série de nouveaux modèles commerciaux qui s’adaptent au développement durable.
Ibourahim Abdou Gibril (Coll.)