Dans sa quête pour atteindre l’autosuffisance en viande, le Sénégal vient de franchir une étape importante en important plusieurs centaines de taureaux géniteurs du Brésil. Cette opération, d’un coût d’environ 2,3 millions de dollars, a été initiée par les acteurs de la filière et marque le début d’une série d’importations similaires prévues dans les mois à venir.
La réception officielle de 312 taureaux géniteurs de race guzera, connue pour sa grande taille, sa force apparente et sa musculature prononcée, s’est déroulée à Thiès. Ces animaux ont été importés du Brésil il y a deux semaines, pour un montant de plus de 1,4 milliards de francs CFA (environ 2,3 millions de dollars), dont la moitié a été subventionnée par l’État sénégalais. Le bétail a été placé en quarantaine conformément aux exigences sanitaires, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS). La cérémonie a été présidée par le Premier ministre et ministre de l’Élevage et des Productions animales, Amadou Ba, qui a souligné l’aspect novateur de cette opération menée par le Groupement des éleveurs pour l’amélioration génétique de l’élevage pastoral et extensif au Sénégal (GEPES), qui rassemble les acteurs de la filière.
L’objectif de Dakar est double : non seulement améliorer la race bovine du pays, mais aussi atteindre l’autosuffisance en viande. Selon les données du ministère, la consommation moyenne de viande par habitant au Sénégal est estimée à 17,8 kg, légèrement supérieure à la moyenne ouest-africaine. Cette consommation, principalement composée de bovins, est en grande partie couverte par la production locale, qui a atteint 267 358 tonnes en 2019.
Cependant, afin de répondre à ses objectifs d’autosuffisance et de surmonter les différentes contraintes auxquelles fait face cette filière, représentant 3,6 % du PIB, le Sénégal souhaite diversifier la race bovine. Cette dernière livraison fait suite à celle de 1 242 génisses gestantes à haut potentiel laitier en janvier dernier, et d’autres importations sont prévues dans le cadre du projet gouvernemental, qui vise à importer 1 000 géniteurs par an pendant cinq ans.