Les 14 et 15 avril 2022, l’Autorité du Bassin du Mono (ABM) en collaboration avec le Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO) et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) a organisé à Cotonou, un atelier régional de concertation pour la finalisation de la note conceptuelle du projet « bouclier-climat/Mono. Divers délégués du Bénin, du Togo et les partenaires techniques financiers ont participé aux travaux d’échange sur la note conceptuelle du projet BOUCLIER CLIMAT en cours de rédaction avant d’être soumise au Fonds d’Adaptation le 29 avril 2022 pour validation.
Abdul Wahab ADO
La note conceptuelle du projet « bouclier-climat /Mono de l’ABM est validée par les parties prenantes. En effet, à l’occasion de l’atelier régional organisé à Cotonou, les bénéficiaires du projet, les partenaires techniques et responsables de l’ABM se sont imprégnés de la note conceptuelle du projet. A l’occasion des travaux de présentation de la note conceptuelle du projet aux bénéficiaires, Nicolas Dadja Gnapkaou, Directeur exécutif de l’Autorité du Bassin du Mono explique que « l’objectif du projet bouclier Climat est de : renforcer la résilience des communautés vulnérables dans le bassin du Mono par le développement des capacités d’adaptation aux risques d’inondations récurrentes et la promotion des ressources en eau durables et équitables ». Le Directeur exécutif de l’ABM Nicolas Dadja Gnapkaou fait savoir aussi que « ce projet est conçu pour répondre à une problématique constatée à travers le bassin du Mono, la dégradation des écosystèmes, le changement climatique comme nous le savons tous aujourd’hui. Cette problématique avait été soulevée lors du processus de mise en place de l’ABM. Il s’agit de la dégradation de l’environnement, les berges du cours d’eau principal du Mono et ses principaux affluents sont dégradés, les terres de sources principales sont dénudées, la forêt qui était là est dégradée. Les fronts des montagnes sont dénudés et tout cela pose des problèmes environnementaux à travers le Bassin du Mono notamment l’envasement des plans et des cours d’eau. Ce qui a pour conséquences pour le bassin, l’enregistrement des inondations récurrentes aussi bien au Togo dans la zone de AFAGNAN et des lacs au Bénin dans les départements du Mono et du Couffo ».
Le directeur exécutif de l’ABM a aussi indiqué que le montant du projet est de 14 millions de dollars US, soit environ 7 milliards FCFA pour une durée de quatre ans et comprend trois composantes. La composante 1 est la mise en place d’un système d’alerte précoce aux inondations à l’échelle du bassin pour renforcer la planification de l’adaptation au changement climatique ; la seconde composante est l’amélioration de la résilience des communautés les plus vulnérables dans le bassin et la composante 3 est le renforcement des capacités, sensibilisation et partage des connaissances. Quelques autres allocutions ont été prononcées à l’ouverture. Il s’agit de l’intervention de Jean Pierre FIOGBE, point focal de l’ABM-Bénin et Abdelkader DODO, Coordinateur du Département Eau de l’OSS. Avant de lancer les travaux, Emmanuel LAWIN, Directeur du Cabinet du Ministre de l’Eau et des Mines du Bénin représentant du ministre a remercié les différents participants. Il a fait savoir que le projet bouclier Climat vient à point nommé pour réduire les impacts du changement climatique dans le bassin du Mono. Il faut préciser que pendant les deux jours, les différentes parties prenantes tant du Bénin que du Togo ont échangé sur le projet. Il y avait sept délégués venant du Togo et sept du Bénin pour faciliter le déroulement du projet avec l’ABM et ses partenaires techniques que sont l’OSS et le partenariat mondial de l’eau (GWP AO). C’est la deuxième phase du projet.
Les appréciations des partenaires au projet boulier climat/Mono
Pour Mohamed Aziz BELHAMRA, Agronome, expert en Télédétection et responsable de gestion de projet à l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), « L’OSS est une organisation qui regroupe 26 pays membres dont le Bénin. C’est le troisième projet dont le Bénin est bénéficiaire. Au cours des deux jours d’échanges, nous avons présenté l’état d’avancement de la note conceptuelle qui sera remise aux bailleurs. Nous avons intégré tous les besoins des bénéficiaires ainsi que les écosystèmes du bassin du Mono afin de trouver de meilleures solutions d’adaptation face aux défis du changement climatique. Ce projet vient en appel à la dernière publication du GEC et aussi notre zone est confrontée à l’augmentation des températures, des précipitations qui provoquent des inondations, des catastrophes. Ce projet vient mettre en place comme un système d’alerte précoce des risques.
Armand HOUANYE, Secrétaire exécutif du Partenariat mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GMP AO) explique que : « GWP AO accompagne l’ABM avec l’OSS pour concevoir et mettre en œuvre le projet intitulé bouclier Climat Mono parce que c’est un projet qui met un accent sur la gestion intégrée des ressources en eau mais également des inondations dans un contexte d’exacerbation des impacts du changement climatique qui affecte sérieusement le bien être des communautés du bassin mais également les écosystèmes dudit bassin. Fort de cela, nous pensons que c’est une initiative qui cadre parfaitement avec les domaines d’intervention du partenariat mondial de l’eau notamment en ce qui concerne la promotion de la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau du niveau local jusqu’au niveau régional en passant par les niveau transfrontalier pays entre le Bénin et le Togo. Durant les deux jours, nous avons réuni les parties prenantes pour leur présenter le projet de note conceptuelle qui est un condensé des propositions qui ont été retenues suite aux diverses concertations pour intervenir dans le bassin par rapport aux problématiques d’inondation mais également en ce qui concerne l’amélioration du bien-être des communautés qui sont affectées par les problèmes d’inondations dans le bassin ».