Déroulé du jeudi 26 au samedi 29 mai 2022, le projet de sensibilisation, de formation et de renforcement de capacités des Organisations de la Société Civile, des militants, des décideurs en matière de plaidoyer en faveur d’une approche basée sur les droits numériques pour la conformité aux lois de l’Association Jeunesse Active pour l’Intégration et l’Education (JAIE) en partenariat avec CIVICUS a pris fin sur une note de satisfaction. Dorénavant, représentants des médias, défenseurs des droits humains, acteurs nationaux et groupes de la société civile ont une moisson d’informations approfondies pour faire de bonnes recommandations aux acteurs étatiques pour l’amélioration du climat civique au Togo.
Bidossessi WANOU
Améliorer l’espace civique sécurisé au Togo par le renforcement de la législation pour la liberté d’expression et d’association, réduire la pression et la violence contre les médias, les organisations et mouvements de défense des droits de l’homme, favoriser une synergie d’actions contre les dérives numériques et le rétrécissement de l’espace civique. Voilà, entre autres, les objectifs de l’Association Jeunesse Active pour l’Intégration et l’Education (JAIE) en partenariat avec CIVICUS à travers la mise en œuvre du projet de formation et de renforcement de capacités des journalistes, acteurs de la société civile et des décideurs nationaux de Lomé. Au début de la cérémonie de lancement, Ignace Vigninnou, président de la JAIE, après avoir salué les participants pour leur intérêt vis-à-vis de l’initiative, a avoué que ce projet est porteur d’avenir et gage de développement durable de l’espace civique au Togo. Secrétaire Général de la JAIE, Kodjo da Silveira a présenté le contexte d’élaboration de ce projet et les avantages pour les journalistes et web-activistes et bien évidemment pour l’espace civique togolais avant de procéder à l’ouverture officielle des travaux au titre de ce projet. Ce programme vient comme une solution pour pallier les nombreux défis auxquels est confronté l’espace civique togolais ces dernières années. Il a d’ailleurs été enrichi par huit 8 communications des experts sur divers thèmes allant de la conscience individuelle à la gestion pacifique d’une atmosphère civique tendue aux moyens de plaidoyers efficaces basés sur des solutions en passant par la conduite d’une investigation. Des différents ateliers organisés, il ressort que le Togo a du chemin à faire en matière de liberté d’association, de réunion et d’expression. Notamment la restriction de l’espace civique, l’interdiction de rassemblement, l’augmentation de la pression et des violences orchestrées contre les médias, les mouvements de défense des droits de l’homme et des mouvements civiques. Des différentes interventions, un constat a retenu l’attention des organisateurs : le musèlement de la presse et les violences contre les activistes des droits humains. De la première à la quatrième journée, l’engagement et la détermination des participants allaient en s’augmentant. Ils ont à la suite des ateliers, manifesté la volonté d’accompagner les autorités étatiques à travers l’élaboration de plaidoyers efficaces pour l’amélioration du climat civique au Togo. Au nom de ses collègues journalistes et web-activistes, Efavi Marc a félicité et remercié CIVICUS et JAIE pour cette initiative. Au nom de ses collègues, il a pris l’engagement de mettre en application les enseignements reçus. Pour Andélé Laurie, l’organisation de ce séminaire répond au souci de renforcement des capacités des acteurs de la société civile. Selon son compère Fidèle, cette formation est venue à point nommé, car cela lui a permis d’acquérir « les armes nécessaires pour non seulement formuler des plaidoyers efficaces, mais aussi pour mieux choisir les problèmes d’investigation et mieux les traiter ». Comme lui, heureuse d’avoir participé à cette formation, Germaine Fala, responsable d’organisation, a révélé y avoir beaucoup gagné puisqu’ « on ne finit jamais d’apprendre ». Des propos qui témoignent à suffisance, que les objectifs fixés au départ sont atteints. Il faut retenir que cette formation rentre dans le cadre de l’objectif de l’association JAIE et CIVICUS de doper tous les jeunes activistes, journalistes et décideurs en matière de compétences pour une gestion pacifique des problèmes liés à l’espace civique au Togo.