Engagées dans la lutte contre l’insalubrité qui devient une question majeure, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Commission de l’Uemoa ont procédé, lundi 23 mai, au lancement du Projet Régional d’Appui à la Gestion Durable des Déchets et de Réduction des Emissions de Polluants Organiques Persistants non-intentionnels (UPOP) et du mercure. Lomé a été le siège de ce lancement.
Sylvestre TCHOMAKOU
Alors qu’elles produisent de grosses quantités journalières de déchets, les villes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) peinent à les gérer. C’est donc pour parvenir à une meilleure gestion écologique de ces déchets que la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Commission de l’Uemoa ont donné le top du mécanisme de gestion durable des déchets baptisé « Upop ». D’un coût total de 73, 274 milliards de FCFA, la mise en œuvre du projet est prévue pour une durée de 5 ans sous la coordination de la Commission de l’UEMOA à travers la composante régionale. Les municipalités des Etats bénéficiaires à savoir Parakou (BENIN), Ouagadougou (BURKINA FASO), Bamako (MALI), Niamey (NIGER), Thiès (SENEGAL) et Lomé (TOGO), assureront la mise en œuvre des composantes nationales. Ainsi, l’UPOP vise à promouvoir les meilleures pratiques de gestion écologiquement rationnelle des déchets permettant de réduire les émissions de polluants non-intentionnels (dioxines et furannes), de mercure, de CO2 et de méthane conformément aux Conventions de Stockholm, de Minamata et à l’Accord de Paris. Ce projet dont l’importance pour les villes et pays de l’Union ne saurait être remise en cause, a été fortement inspiré d’un rapport d’étude de la Banque mondiale pour qui, un habitant du Sénégal produit 190 kg de déchets par an, tandis que la ville de Cotonou au Bénin en génère 700 tonnes par jour. Une nouvelle ère s’annonce donc dans la gestion des déchets dans l’Uemoa.