Avec 16 % de la population mondiale, la grande majorité des ressources naturelles, le continent africain présente d’énormes atouts. Même si pour l’heure, elle ne profite pas encore pleinement des nombreux atouts de toute sorte, tout concourt à convaincre de ce que le continent à un avenir radieux.
Falco VIGNON
6% de la surface terrestre, 20% de la surface des terres émergées et une superficie de plus de 30 millions de Km2 soit trois fois et plus la superficie du continent européen. Premier continent à avoir abrité l’homme, l’Afrique se présente indubitablement comme un espace plein d’atouts. La richesse de son sol, la quantité et la qualité de la main d’œuvre hautement constituée de jeunes et à bon marché constituent de véritables opportunités pour le continent. Avec 1,2 Milliard d’habitants ; soit 16 % de la population mondiale, la démographie en Afrique est en plein essor depuis 1990. Selon les prévisions de l’Organisation des Nations Unies, au terme des huit prochaines décennies et plus précisément en l’an 2100, l’Afrique devrait réunir à elle seule, la population cumulée de la Chine et de l’Inde et passer ainsi devant l’Asie, le continent le plus peuplé du monde à ce jour. Le continent africain fait 39% de la population mondiale et est composée majoritairement de jeune. Au fait, âge médian sur ce continent est actuellement de 19,7 ans contre 30,4 ans dans le reste du monde, ce qui témoigne d’une main d’œuvre assez solide pour relever les défis de développement. Cette population ira croissante, pour se retrouver à 4 milliards de personnes d’ici 70 ans.
Un continent de diversité
Si tant est qu’on reconnait une très grande unité à l’Afrique, elle cache une diversité sur plusieurs plans; ce qui constitue de véritables atouts pour le développement. Plus de 3000 langues sont parlées en effet sur le continent avec en moyenne deux par habitant et plus souvent, la maîtrise d’une langue européenne, celle du colonisateur. Au fait, la maîtrise d’une langue européenne n’est pas nécessairement liée à l’éducation formelle sachant que dans les marchés et autres grands lieux de rassemblement, c’est souvent la langue du colonisateur qui sert de carrefour à tous dans un contexte de diversité linguistique très poussée dans les Etats. Si l’Afrique est reconnue pour son attachement aux religions endogènes, le contexte a évolué depuis l’avènement du christianisme avec l’émergence de nombreuses autres religions. C’est alors qu’on dénombre 47% de Musulmans, 47% de chrétiens, 10% d’animistes ou adeptes des religions endogènes dont l’enracinement dans certains pays tel le Bénin est considérable. Par le biais de la traite négrière, cette religion a été même exportée, ce qui justifie son extension au Brésil, en Haïti, aux Etats-Unis et sur quasiment tous les autres continents où, cette religion est pratiquée aujourd’hui. Et comme partout ailleurs au monde, on y dénombre nombreux qui n’appartiennent à aucune religion mais elles croient en un être supérieur. Si le continent a connu l’instruction ou de l’école avec l’avènement de la colonisation, le taux d’accès à l’école reste inévitablement rétablir même si le taux d’alphabète su le continent se situe à 64%. La Lybie de passe en tête dans cette catégorie avec 94,22% de taux d’alphabétisme contre 27% au Soudan du Sud où ce taux reste encore des plus faibles.
D’importants atouts économiques et miniers
90% des ressources naturelles de partinium, 50% des ressources d’or, 50% des ressources de diamant, 33% des ressources d’uranium, le pétrole et autres, l’Afrique regorge une importante quantité des ressources naturelles et minières. Il s’agit là d’une réelle opportunité qui, malheureusement se mue de plus en plus en menaces avec des guerres tribales, des attaques et actes terroristes de toute sorte sans compter t les nombreuses crises relevées sur le continent. Aussi, les pays d’Afrique qui ont décédé de valoriser leurs ressources, les livrent brut à l’étranger qui les transforment et les renvoient sur le continent. En clair, l’Afrique crée très peu de valeur ajoutée ; ce qui fait qu’elle rachète plus cher et très cher, les ressources naturelles livrées qui lui reviennent transformées. Avec sa population, l’Afrique constitue un marché d’opportunité animé en grande partie par les multinationales. Il se pose donc un véritable problème de nationalisation pour que le continent profite réellement des intérêts et bénéfices réalisés sur son territoire. Le produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique pourrait se situer par exemple à 3000 milliards d’euros si toutes les entreprises venaient à être nationalisées. Mais ce n’est pas encore le cas. La tendance s’avère que les multinationaux profite de la main d’œuvre abordable pour produire abondamment de richesse et après rapatrier leur capitaux. Cela permettrait d’améliorer également les performances du continent positionné 5è puissance économique dans le monde derrière l’Allemagne et devant les Royaumes Unis et la Franc, s’il était un pays. Le continent compte 54 pays qui se réunissent dans un grand ensemble dénommé l’Union africaine (UA). Aussi dispose-t-il de petits ensembles suivant la monnaie, la zone géographique ou la langue. Ainsi donc, on note la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), la Communauté économique et monétaire des états de l’Afrique centrale (CEMAC) et bien d’autres micro-regroupements qui, dans une vision commune, autour des enjeux de développement, économique ou d’émergence du continent, devraient contribuer à cette émergence économique certaine du continent noir.