L’Afrique du Sud se heurte à un nouvel obstacle dans sa transition énergétique. D’après les informations de l’agence ecofin.com, des engagements financiers avaient été pris pour soutenir cette transformation, mais des incertitudes planent désormais sur leur réalisation dans un contexte diplomatique tendu.
En effet, selon les informations relayées par nos confrères, l’Afrique est dépendante du charbon pour sa production d’électricité. Avec la rupture du financement des États-Unis, le pays voit son programme de transition énergétique compromis par le gel d’un financement climatique de 2,6 milliards de dollars par les États-Unis. Bloomberg rapporte, en se basant sur des sources anonymes, que des représentants américains ont empêché, plus tôt dans le mois, les Fonds d’investissement climatiques (CIF), associés à la Banque mondiale, d’approuver un premier versement de 500 millions de dollars. Les CIF devaient également libérer 2,1 milliards de dollars supplémentaires provenant de banques multilatérales de développement et d’autres sources.
Cette suspension s’inscrit dans un contexte de détérioration des relations diplomatiques entre les États-Unis et l’Afrique du Sud. Washington a récemment déclaré Ebrahim Rasool, l’ambassadeur sud-africain aux États-Unis, « persona non grata », l’accusant d’attiser les tensions raciales et d’être hostile à Donald Trump. Pretoria a qualifié cette expulsion de « regrettable » tout en réaffirmant son désir de maintenir des relations bilatérales constructives.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a durci sa politique envers Pretoria, en coupant des aides américaines et en accusant l’Afrique du Sud de discrimination à l’encontre des descendants de colons européens. L’influent entrepreneur Elon Musk, soutien de Trump, a également relayé ces accusations.
Si ces tensions perdurent, elles pourraient compromettre d’autres formes de coopération économique et énergétique entre les deux nations. La réunion prochaine des CIF en juin déterminera si ces fonds seront finalement débloqués ou s’ils seront annulés définitivement.