La Banque maritime régionale de développement (RMDB), initiée depuis 1999 par l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC) sera bientôt effective. Dans un communiqué publié mercredi dernier, le ministre nigérian des Transports, Muazu Sambo, a exprimé son optimisme que dans les 90 jours, son ministère obtiendra un logement pour permettre le décollage de ce projet cher aux pays côtiers de la région.
Félicienne HOUESSOU
Le processus est bien avancé pour la mise en place de la RMDB. La charte de la banque est élaborée. Selon les textes régissant son fonctionnement, le projet doit réunir l’approbation d’au moins 8 Etats membres. « Huit pays ont signé la Charte comme l’exige le document établissant la banque. Il y a deux semaines, la RDC Congo a également signé, ce qui en fait neuf pays. Un au-dessus du seuil requis pour l’établissement de la loi », a fait savoir Muazu Sambo, lorsqu’il a reçu au ministère le secrétaire général de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC), le Dr Paul Adalikwu. « Quand j’ai repris ici, j’ai réalisé immédiatement que la Banque maritime régionale est l’un des fruits les plus bas que nous puissions atteindre en très peu de temps. En fait, 90 jours, c’est trop long. J’ai observé que tous les efforts visant à obtenir un logement via la Banque centrale du Nigéria n’ont donné aucun résultat. Je vais donc approcher le procureur général de la Fédération pour voir si l’un des biens confisqués peut être attribué à la banque », a déclaré Muazu Sambo. Selon le secrétaire général de l’OMAOC, l’idée de la RMDB avait été conçue il y a 11 ans dans le but de faciliter les prêts à taux d’intérêt à un chiffre pour donner une marge de manœuvre aux principaux acteurs du secteur et leur permettre de rivaliser favorablement avec leurs homologues internationaux. « L’organigramme de RMDB tel qu’adopté par les membres du conseil a des postes de président de l’organisme, de secrétaire général et un siège au conseil d’administration cédé au Nigeria. Le Cameroun doit choisir le premier vice-président et la Côte d’Ivoire, le deuxième vice-président, tandis que d’autres pays membres doivent fournir des membres au conseil d’administration de la banque maritime », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, la secrétaire permanente du ministère, Magdalene Ajani, a remis sur le tapis, le projet d’adoption de la loi sur la suppression de la piraterie et d’autres infractions maritimes (SPOMO). Cette loi permettrait de juger les affaires de piraterie dans la sous-région de l’OMAOC, quel que soit le lieu où le crime a été commis. Pour rappel, l’OMAOC, créée en 1975, a pour but d’harmoniser les politiques et stratégies des Etats membres dans le domaine du transport maritime, des ports, de la sécurité de la navigation maritime et de la protection de l’environnement marin. L’OMAOC compte 25 Etats membres dont 20 pays à façade maritime de la Mauritanie à l’Angola, et 5 pays sans littoral : la Centrafrique, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.