Les députés ont voté à l’unanimité le budget de leur institution pour le compte de l’année 2020. Il s’élève à 13 milliards 928 millions de francs Cfa.
Raoul Gandaho(Correspondant régional Ouémé/Plateau)
Ce budget a connu une baisse par rapport à 2019 où la cagnotte a été portée à plus de 15 milliards de francs Cfa. Elle s’explique par l’absence de grands travaux à effectuer pour le compte de cette année et aussi le non renouvellement des matériels roulant et informatique. Le questeur Boniface Yèhouétomè a expliqué qu’il ne revient pas à l’Assemblée nationale d’effectuer les grands travaux. Cela relève de la compétence du gouvernement, a-t-il déclaré. Il est revenu sur plusieurs points abordés par les députés et a signifié que l’assurance acquise pour le compte des députés doit être revue. Il a renchéri la position de l’élu Gilbert Bagana qui a pointé un doigt accusateur sur le contrat d’assurance qui ne profite pas aux députés. Dans sa prise de parole, le député Abdoulaye Gounou a félicité les questeurs qui ont élaboré, selon lui, un budget d’austérité compte tenu des réformes qui ont cours dans le pays et qui méritent des sacrifices de la part de tous les citoyens. Il a dit que c’est un budget équilibré en ressources et en emplois. Toutefois, il n’a pas aimé certaines rubriques du budget qui condamnent les députés à travailler sans moyens. Il a pris pour exemple le manque de matériels de bureau dans les offices allouées aux députés dans le cadre du travail parlementaire.
Le député Adam Bagoudou a abordé plusieurs points du budget et a signifié que c’est un budget responsable qui prend en compte le sens de la république. Il a particulièrement noté la modernisation du parlement qui est d’une importance capitale au moment où la réforme du système partisan a pris son envol. Il a félicité selon lui les deux questeurs qui ont fait un travail formidable du fait qu’ils ont vécu les problèmes rencontrés à la septième législature.
Mêmes observations pour le député Gilbert Bangana qui a salué l’intelligence des deux questeurs qui ont pris sur eux la responsabilité de donner une nouvelle impulsion à l’Assemblée nationale. Il a particulièrement interpellé le président du parlement à lutter contre la corruption sous toutes ses formes. Il a déclaré que c’est une cause noble d’autant plus que plusieurs députés ont décrié la gestion de la précédente mandature. Ce qui fait que l’Assemblée nationale a occasionné de multiples dettes non encore réglées jusqu’à ce jour.