Le président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Abdallah BOUREIMA, a lancé hier, mercredi 17 avril 2019, les travaux de la 43ème session ordinaire du comité interparlementaire (CIP-UEMOA). C’était AZALAÏ hôtel de Cotonou. Le bilan des actions menées en 2018 et les perspectives étaient au menu des échanges entre les députés et les responsables de l’UEMOA.
Abdul Wahab ADO
« L’année 2018 a été une année de grandes réalisations pour l’UEMOA » a fait savoir le président de la commission de l’UEMOA, Abdallah BOUREIMA lors des travaux de la 43ème session ordinaire du comité interparlementaire de l’institution. « Les activités des organes de l’Union se sont déroulées dans un environnement caractérisé par un regain de l’activité économique mondiale, porté par la consolidation de la demande intérieure des pays industrialisés et le redressement de la plupart des économies émergentes, a indiqué le président de la commission de l’UEMOA. En se situant à 6,6% au cours de l’année écoulée, la croissance économique de l’UEMOA, pour la cinquième année consécutive, se maintenait au dessus de 6%. Cette croissance a été principalement soutenue par l’ensemble des secteurs économiques dans tous les pays membres de l’Union, sous l’effet de la poursuite des efforts d’investissement dans le cadre de la mise en œuvre des programmes nationaux de développement agricole, des travaux de construction d’infrastructures de base, de l’apport des industries extractives et des résultats obtenus dans le secteur du commerce, des transports et des communications. En effet, c’est Marc ZOUNGRANA, président par intérim du CIP-UEMOA qui a présenté aux participants, les objectifs de la 43ème session ordinaire.
Bref aperçu du bilan des actions menées en 2018
Le bilan des activités dans les différents secteurs a été fait par Abdallah BOUREIMA, président de la commission de l’UEMOA aux participants. Dans sa présentation, en matière de consommation dans l’Union, ils ont été maîtrisés en 2018, avec un taux d’inflation de 0,9% contre 0,8 % en 2017, largement en dessous du seuil de la norme communautaire de 3%. Le bon approvisionnement des marchés en produits de grande consommation dans les États membres en a été le principal facteur.
Au plan des finances publiques, une augmentation des recettes totales plus importante que celle des dépenses a permis une réduction des déficits publics dans l’Union. Le déficit global représentait 4% du PIB contre 4,3% en 2017. Le déficit global hors dons représenterait 6,3% du PIB contre 6,5% en 2017.
Quant aux échanges extérieurs des pays de l’Union, ils ont connu une amélioration au cours de l’année écoulée. L’excédent du solde global des pays de l’Union était de 568,3 milliards FCFA en 2018 contre 304,1 milliards FCFA en 2017. Il faut aussi noter qu’en fin décembre 2018, la situation monétaire de l’Union serait marquée par un accroissement de la masse monétaire de 9,8% tiré par l’augmentation des créances des institutions de dépôt sur les secteurs résidents de l’Union et la hausse des actifs extérieurs nets. Le taux d’endettement de l’Union ressortirait à 47,8% du PIB contre 45,4% en 2017, poursuivant ainsi sa progression constatée ces dernières années dans certains États membres.
En effet, durant l’année 2018, les organes de l’UEMOA ont réalisé les priorités inscrites dans leurs programmes de travail pluriannuel. Ce programme de travail élaboré conformément à la feuille de route 2017-2021 de la commission, tient compte de la décision de la conférence des chefs d’Etat de réduire le taux du PCS principale ressource des organes de l’union de 1% à 0,8%.
Au terme de l’exécution des activités au titre de l’exercice budgétaire 2018, les performances de la commission sont en progression de près de 9% par rapport à 2017. Le taux d’exécution physique des activités s’est établi à 87,66% contre 78,53% en 2017 et le taux d’exécution financière à 85,14% contre 76,40% en 2017.
Ces performances, mentionne le président de la commission de l’UEMOA, ont bénéficié du dynamisme des économies nationales et d’un environnement international favorable d’une part et des actions de la Commission ainsi que de l’implication des Etats membres pour impulser le processus d’intégration régionale d’autre part. En effet, il faut préciser que diverses communications seront présentées aux participants au cours de cette 43ème session ordinaire du comité interparlementaire de l’UEMOA.
Quelques défis à relever et les perspectives pour booster les économies des Etats
Dans son intervention, le président de la commission de l’UEMOA, a évoqué quelques défis au regard de l’évolution de l’environnement économique international des bonnes performances. Le premier défi est lié à la gouvernance institutionnelle de l’union en vue d’accroître l’efficacité des actions. Le deuxième défi concerne les menaces sécuritaires auxquelles les Etats membres font face. Le troisième défi à relever est celui de l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens dans l’union. Il faut préciser que les actions en 2019 seront orientés vers la modernisation du pilotage intentionnel, la performance organisationnelle, le renforcement de la gouvernance économique par les Etats membres et l’opérationnalisation de toutes les politiques sectorielles.