Axés sur les objectifs de relance de la filière anacarde, les travaux du 7ᵉ Conseil des Ministres du Conseil International Consultatif du Cajou (CICC) se sont déroulés du 24 au 26 avril 2025 à Conakry, en République de Guinée. Outre le Bénin, ce sommet a rassemblé les délégations des dix autres pays membres du CICC à savoir : Burkina-Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Nigéria, Sénégal et Togo ; ainsi que le Mozambique, présent en tant qu’observateur avant son adhésion officielle.
Belmondo ATIKPO
Les travaux ont abouti à plusieurs résolutions majeures visant à renforcer l’intégration régionale et à faire du cajou un levier de développement durable. Le Conseil a notamment adopté : « Le rapport d’activités 2024 du Secrétariat Exécutif du CICC, malgré des retards dus à une faible mobilisation des ressources ; Le plan de travail annuel budgétisé 2025, estimé à plus d’un million de dollars (1 010 356 USD) ; Une stratégie à venir sur la maîtrise des flux transfrontaliers de noix de cajou, enjeu crucial pour la stabilité du marché et la transformation locale ; Le lancement d’une étude de faisabilité pour la création d’une bourse des produits du cajou, pilotée par la Côte d’Ivoire ». Le Conseil a également entériné l’adhésion officielle du Mozambique, portant à douze le nombre de pays membres du CICC.
À l’issue de la session, la Guinée a été désignée pour assurer la présidence tournante du Conseil des Ministres du CICC. M. Félix LAMAH, Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage de Guinée, a exprimé sa gratitude envers les participants et son engagement pour le développement de la filière anacarde. « La Guinée est honorée de prendre la présidence du Conseil. Nous allons promouvoir la vision du CICC à travers l’innovation, la transformation, la coopération et la collecte de données. Il est temps que le cajou contribue davantage au PIB de chacun de nos pays », a-t-il déclaré. Il a notamment mis en avant trois priorités : le développement de la production, l’industrialisation locale et la structuration des échanges par le biais d’une bourse sous régionale. Il a également souligné les efforts nationaux en cours, notamment le programme « Simandou 2040 » et la relance du comité national pour la filière anacarde. La présidente sortante, l’Honorable Elizabeth OFOSU-ADJARE, a remercié la Guinée pour son hospitalité et a salué l’engagement du Ghana durant sa présidence.
Elle a rappelé l’importance de la transformation locale pour créer de la valeur ajoutée, des emplois et renforcer les économies nationales. « Le CICC doit continuer d’unir nos forces pour faire du cajou une filière stratégique. J’encourage d’autres pays à rejoindre cette dynamique régionale », a-t-elle conclu. Conformément au principe de rotation, le Conseil a validé la tenue de sa huitième session en Guinée-Bissau prévue pour 2026. En somme, Conakry 2025 a été une chaire d’apprentissage et d’engagement, où l’anacarde s’est mué en emblème d’unité, de résilience et d’ambition économique africaine. Shadiya Alimatou Assouman a porté haut la voix du Bénin. La ministre a d’abord salué « les avancées significatives » obtenues au sein du CICC et a souligné « les efforts continus du gouvernement pour accroître la qualité et les volumes transformés localement ».
Les travaux ont permis aux onze pays membres, ainsi qu’au Mozambique (présent en tant qu’observateur), de discuter de dossiers stratégiques, parmi lesquels « le rapport d’activités 2024 du Secrétariat exécutif » et « le plan de travail annuel budgétisé pour 2025 ». La ministre béninoise a également exprimé son soutien à la création d’une bourse dédiée aux produits du cajou et à l’initiative de « renforcer les mécanismes de financement pour appuyer les unités de transformation ». Cet engagement renouvelé confirme la place stratégique de l’anacarde dans la diversification économique du Bénin et la vision régionale de faire du cajou africain un produit phare sur le marché mondial.