Le représentant du Fonds Monétaire international (Fmi) au Bénin, Karim Barhoumi, a présenté les « Perspectives économiques régionales » d’octobre 2018 à Cotonou. A cette occasion, les défis de l’accélération de la croissance pour les prochaines années du Bénin et des pays de l’Afrique Subsaharienne ont été présentés.
Plusieurs défis sont nécessaires pour l’accélération de la croissance des pays de l’Afrique Subsaharienne. Les enjeux ont été présentés par le représentant résident du FMI au Bénin, Karim Barhoumi lors de la présentation des Perspectives économiques régionales » d’octobre 2018. Il s’agit d’accroitre la résilience et d’augmenter le potentiel de croissance, mais les mesures à prendre varient, selon les pays, d’améliorer les cadres de politiques économiques, de promouvoir la diversification, d’approfondir l’intégration commerciale et financière, de promouvoir des systèmes d’éducation flexibles et la connectivité numérique, et de promouvoir l’investissement privé. Réduire les vulnérabilités liées à la dette pour faire face aux flux des capitaux, accroître les revenus plus vite et cela passe par l’amélioration de l’assiette fiscale et non d’augmenter les taxes ; sont entre autres les enjeux de poursuite de la croissance que le représentant résident du FMI au Bénin a fait savoir lors de la présentation des perspectives économiques en Afrique Subsaharienne. Il y a eu l’accélération de la croissance cette année dans les pays. Et cette croissance est tirée par les pays exportateurs du pétrole. Pour le représentant résident du FMI au Bénin, la croissance est soutenue dans les pays pauvres en ressources naturelles et reprise modérée ailleurs. Une escalade des tensions commerciales menacerait la reprise. Cette dernière devrait se poursuivre, mais les risques de dégradation augmentent, a-t-il précisé. Dans sa présentation, le représentant résident du FMI au Bénin a fait savoir que la reprise est modeste dans les pays exportateurs du pétrole tandis que la plupart des autres pays continuent d’afficher une croissance élevée. Les déficits budgétaires se réduisent, mais la qualité de l’ajustement doit être améliorée. Un ajustement supplémentaire basé sur les recettes est nécessaire pour réduire les vulnérabilités liées à la dette et créer l’espace nécessaire pour les dépenses de développement, a conseillé le représentant résident du FMI au Bénin, Karim Barhoumi. Quelques effets néfastes auxquels les pays ont fait face ont été cités par le représentant résident du FMI au Bénin. Les problèmes d’insécurité ont causé des pertes en vie humaine dans plusieurs pays subsahariens. Il faut des politiques pour la résilience, a-t-il dit. Selon les explications, la dette publique détourne davantage les ressources vers les paiements d’intérêt. Et il est de plus en plus difficile pour les pays de s’acquitter de leurs obligations. L’amélioration de la dynamique de la dette reste inégale. L’ajustement budgétaire repose sur une compression des dépenses plutôt que sur la mobilisation des recettes. Dans le partenariat public privé, il faut faire attention pour éviter le fardeau du budget, a conseillé le représentant résident du FMI au Bénin. L’accroissement des revenus en Afrique subsaharienne est une nécessité, car la croissance par habitat est plus élevée. Il est nécessaire d’agir aujourd’hui pour créer davantage d’emploi dans les années à venir. En effet, au cours de la présentation de données, le représentant de l’institution de Breeton Wood à Cotonou a fait savoir également que les conditions financières se sont durcies, avec une hausse des écarts de taux d’intérêt des sorties de capitaux. La dette publique détourne davantage de ressources vers les paiements d’intérêts … il est de plus en plus difficile pour les pays de s’acquitter de leurs obligations. De grands conseils ont été donnés aux gouvernements pour atteindre les Objectifs du Développement Durable(Odd). Une croissance plus forte et des financements plus élevés sont nécessaires. Il est nécessaire d’agir aujourd’hui pour créer davantage d’emplois dans les années à venir. La création d’emplois est compliquée par l’incertitude entourant la technologie.
Les flux de capitaux vers l’Afrique subsaharienne sont très sensibles
Le représentant résident du FMI au Bénin, Karim Barhoumi, a passé au scanner les autres enjeux pour les pays. Une croissance, suivie d’une gestion budgétaire prudente et de bonne qualité des institutions sont importantes pour atténuer le risque de baisses considérables. Les flux de capitaux présentent des avantages potentiels, mais comportent aussi des risques : ils doivent être gérés avec soin. Les pays doivent veiller à ce que les ressources empruntées soient bien utilisées, accroissent la productivité et favorisent une croissance durable. Il est aussi recommandé aux gouvernements d’être vigilants face à l’accumulation de déséquilibres macroéconomiques et financiers. Il convient d’adopter des mesures prudentielles et macroéconomiques anticycliques pour limiter la vulnérabilité, constituer des amortisseurs adéquats et préserver la viabilité de la dette. Résilience : il convient de renforcer les paramètres fondamentaux, de disposer d’amortisseurs adéquats et d’améliorer le climat des affaires.
Abdul Wahab ADO