DHL a publié, le mardi 12 février 2019, la cinquième édition de son indice de connectivité globale (GCI), une analyse détaillée de la mondialisation, mesurée à l’aide des flux internationaux de commerce, de capitaux, d’informations et de personnes. Comparativement à 2015, le Bénin a régressé, passant de 147ème à 155ème sur 169 pays en 2017.
Joël YANCLO
Un recul de huit places. Avec un score de 31/100 en 2015, le Bénin perd deux points en 2017 et se retrouve avec un score de 29/100 dans la cinquième édition de son indice de connectivité globale (GCI) publié le 12 février 2019 par DHL. Cette marche à reculons confère au pays, une piteuse place de 155ème rang au plan mondial contre 147ème sur 169 pays en 2015. La cinquième édition de l’indice de connectivité globale (GCI), est une analyse détaillée de la mondialisation, mesurée à l’aide des flux internationaux de commerce, de capitaux, d’informations et de personnes. Ce rapport établi un classement de l’interconnectivité de 169 pays où l’Afrique n’apparait pour la première fois qu’à la 40ème place. Une position qui devrait s’améliorer avec la mise en place de la ZLEC (Zone de libre échange continentale) selon les experts. Le Bénin a donc intérêt à adhérer à la ZLEC au risque de se retrouver hors jeu. Seuls neufs pays africains figurent dans le top 100 mondial, selon le rapport de la cinquième édition du « DHL Global Connectedness Index » (GCI). Le document offre une analyse détaillée de cette mondialisation, mesurée par les flux internationaux du commerce, des capitaux, des informations et des personnes. En Afrique, c’est l’île Maurice qui occupe la tête du peloton des Etats africains les plus connectés. Le pays classé à la 40e place est suivi par l’Afrique du Sud arrivée à la 56e place du classement général. Le pays d’Afrique australe est talonné par le Ghana (63e), suivi du Maroc (73e), du Nigeria (77e), de la Tunisie (81e), du Gabon (89e), du Togo (92e), de l’Egypte (97e) et de la Sierra Leone (99e). Les progrès les plus importants ont été enregistrés par la Sierra Leone qui a amélioré ses performances de 53%, mais aussi par l’Egypte qui a progressé de 27%. Dans ce classement, le Mozambique est désigné comme l’un des pays où les flux internationaux dépassent le plus les prévisions. En dépit des tensions croissantes contre la mondialisation dans de nombreux pays, le nombre de connexions a atteint un niveau record en 2017, alors que les flux commerciaux, de capitaux, d’informations et de personnes à travers les frontières nationales se sont tous intensifiés pour la première fois depuis 2007. Une forte croissance économique a stimulé les flux internationaux alors que des changements politiques clés tels que les hausses de tarifs américaines n’avaient pas encore été mis en œuvre.
Les cinq pays les plus connectés au monde en 2017
L’indice 2018 mesure l’état actuel de la mondialisation, ainsi que le classement individuel de chaque pays, en fonction de la profondeur (intensité des flux internationaux) et de l’ampleur (répartition géographique des flux) des connexions internationales des pays. Les cinq pays les plus connectés au monde en 2017 étaient les Pays-Bas, Singapour, la Suisse, la Belgique et les Émirats arabes unis. Huit des 10 pays les plus connectés sont situés en Europe, contribuant à en faire la région la plus connectée au monde, en particulier pour le commerce et les flux de personnes. L’Amérique du Nord, leader des flux de capitaux et d’information, se classe au deuxième rang des régions du monde, suivie du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au troisième rang. «Même si le monde continue de se mondialiser, il existe encore un énorme potentiel inexploité dans le monde. Le GCI montre qu’à l’heure actuelle, la plupart des mouvements et des échanges que nous assistons sont plutôt nationaux qu’internationaux, mais nous savons que la mondialisation est un facteur décisif de croissance et de prospérité », explique John Pearson, PDG de DHL Express. «L’intensification de la coopération internationale continue de contribuer à la stabilité, de sorte que les entreprises et les pays qui adhèrent à la mondialisation en tirent un avantage considérable. «Étonnamment, même après les récents progrès de la mondialisation, le monde est encore moins connecté que la plupart des gens ne le pensent», a commenté Steven A. Altman, co-auteur de GCI, chercheur principal à la NYU Stern School of Business et directeur exécutif du NYU Stern’s Center. pour la mondialisation de l’éducation et de la gestion. «C’est important parce que lorsque les gens surestiment les flux internationaux, ils ont tendance à s’inquiéter davantage pour eux. Les faits exposés dans notre rapport peuvent aider à calmer ces craintes et à attirer l’attention sur de vraies solutions aux préoccupations de la société face à la mondialisation. » Au niveau mondial, le GCI montre, par exemple, qu’environ 20% de la production économique mondiale est exportée, environ 7% des minutes d’appels téléphoniques (y compris par Internet) sont internationales et que 3% seulement vivent en dehors des pays où ils sont nés. Le rapport réfute également la conviction que la distance devient de moins en moins pertinente. La plupart des pays sont beaucoup plus liés à leurs voisins qu’aux pays lointains.
Les économies émergentes restent moins connectées que les économies avancées
Le GCI continue de révéler de grandes différences entre les niveaux de mondialisation des économies avancées et ceux des économies émergentes. Les économies émergentes commercent presque aussi intensément que les économies avancées, mais les économies avancées sont plus de trois fois plus intégrées dans les flux de capitaux internationaux, cinq fois pour les flux de personnes et presque neuf fois en ce qui concerne les flux d’informations. En outre, alors que les dirigeants des grands marchés émergents sont devenus les principaux partisans de la mondialisation sur la scène mondiale, le progrès des économies émergentes en voie de rattrapage en termes de connectivité mondiale est au point mort.