Les débats autour des budgets sectoriels se poursuivent au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Chaque ministre y va pour exposer devant les députés membres des commissions budgétaires les grandes lignes contenues dans le projet de budget de son département. Hier, les ministres Dato Benoît des sports, José Didier Tonato chargé du cadre de vie, Shadiya Alimatou ASSOUMAN de l’industrie et du commerce, Kouaro Yves CHABI des enseignements secondaires, Raphaël D. AKOTEGNON de la décentralisation et de la gouvernance locale ont passé au peigne fin les différents compartiments de leur ministère.
190 835 497 000 FCFA contre 199.120.328.000 FCFA en 2024 mis dans le projet de budget du ministère des enseignements secondaires, technique et de la formation professionnelle. Le budget 2025 du MESTFP s’élève à 190 835 497 000 FCFA contre 199.120.328.000 FCFA pour la gestion 2024, soit une diminution de 8.284.831.327 FCFA correspondant à un taux de régression de 4,16 %. Il se répartit en dépenses ordinaires à hauteur de 133.000.053.000 Fcfa et en dépenses en capital à hauteur de 57 835 444.000 Fcfa. Le Programme d’Investissements Publics pour le compte du ministère de l’enseignement secondaire technique et de la formation professionnelle connaît une régression de 19,03% entre 2024 et 2025 passant de 71.431.569.000 FCFA à 57.835.444.000 FCFA. De façon désagrégée, le financement extérieur passe de 44.864.923.000 FCFA en 2024 à 37.568.073.000 FCFA en 2025, soit 16,26% de régression. Le financement intérieur quant à lui, passe de 26.566.646.000 FCFA à 20.267.370.490 FCFA, soit une diminution de 23,71%.
Les actions à mener au cours de l’année 2025
Pour apporter des réponses pertinentes à l’accès, la qualité de l’offre de formation et l’efficacité aussi bien interne qu’externe du sous-secteur des ESTFP, le ministre avec l’ensemble des cadres de son ministère comptent mener des actions prioritaires et urgentes. Il s’agit, entre autres, de la poursuite de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de l’Enseignement et la Formation Techniques et Professionnels. On peut aussi citer comme actions à mener, l’adoption en Conseil des Ministres de la Stratégie Nationale de l’Enseignement Secondaire Général, le recrutement et la formation d’enseignants, le renforcement et l’encadrement spécifiques des AME, le complément des fonctionnalités du Système d’Information, le recrutement et la formation de 300 Conseillers pédagogiques et de 50 Inspecteurs, l’achèvement des travaux de construction de 468 salles de classe et 234 blocs de latrine à 4 cabines, la poursuite de la construction du Lycée Technique Professionnel de Bohicon (Sodohomè) et la réhabilitation du Lycée technique Agricole d’Ina, la réalisation de la carte scolaire de l’ESG dans les communes restantes, la poursuite de la mise en œuvre du Plan de Décentralisation et de Déconcentration du Ministère, la dotation en nombre suffisant des centres d’alphabétisation et d’éducation des adultes en outils didactiques et pédagogiques, le renforcement des capacités opérationnelles des structures du ministère à travers leur dotation en matériels et équipements de travail, le recrutement et la formation des Professeurs Adjoints, la revalorisation des allocations de bourses au profit des apprenants de l’EFTP, la prise en charge des frais de scolarité des enfants des AME pour un montant de 3.700.000.000 FCFA. Les priorités fondant les choix budgétaires de 2025 sont relatives à la mise en place d’une éducation de base universelle en application de l’ODD 4, au développement d’une offre de formation technique et professionnelle adaptée aux besoins du développement économique en partenariat avec le secteur privé ; à l’amélioration de la qualité des enseignements/apprentissages/évaluations ; Les choix budgétaires de l’année 2025 sont par conséquent relatifs à l’amélioration du pilotage et de la gestion du sous-secteur ; à la mise en œuvre d’une politique d’accès équitable pour tous à une éducation de qualité ; à la restructuration de l’ESG ; à la professionnalisation de l’EFTP ; au renforcement du dispositif d’Alphabétisation et de promotion des Langues Nationales.
53.452.983.505 FCFA en 2025 au ministère de la décentralisation et de la gouvernance locale
Se basant sur le cadre de dépense à moyen terme (CDMT), le ministre a fait savoir aux députés que les crédits alloués au ministère de la décentralisation et de la gouvernance locale pour la gestion 2025 s’élèvent à 53.452.983.505 Fcfa contre 51.683.085.761 Fcfa soit un taux d’accroissement de 3,42%. Ces crédits sont répartis en dépenses ordinaires à hauteur de 30.914.735.172 Fcfa contre 30.922.040.383 Fcfa en 2024 et en dépenses en capital pour un montant de 22.538.248.33 Fcfa contre 20.761.045.378 Fcfa.
Selon les explications du Ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale à la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale, il ressort que l’accroissement du budget 2025 de ce département ministériel s’explique par l’amélioration des dépenses en capital notamment les crédits du Fonds d’aide au développement des Communes (FaDec) qui sont passés de 15.807.307.685 Fcfa en 2024 à 22.411.048.333 Fcfa en 2025 soit une augmentation de 41,78%. On note également une légère hausse des dépenses du fonctionnement hors salaire de 81.697.693 Fcfa soit un taux d’accroissement de 0,29%. Les ressources du FaDec (fonctionnement et investissement) sont passées de 38.809.211.685 Fcfa en 2024 à 44.651.241.123 Fcfa en 2025 soit une augmentation de 15,05%.
Les perspectives pour 2025 chez le ministre Raphaël Akotegnon
Pour l’année 2025, le ministre a priorisé entre autres : le renforcement de la déconcentration, la promotion de l’économie locale et de l’intercommunalité, la mise en œuvre du nouvel AOF des préfectures, l’opérationnalisation du plan stratégique 2025-2029 du ministère ,l’élaboration de la stratégie de mise en œuvre de la PONADEC 2024-2033, la dynamisation du dialogue de gestion au sein du ministère, la poursuite de la formation des élus, des secrétaires exécutifs de mairie et autres cadres des Communes, l’appui au développement des Communes, l’opérationnalisation du Fonds d’Investissement communal, la construction du Centre de formation pour l’administration locale.
Plus 31,81 milliards au ministère des sports pour 2025
Le montant du budget alloué au Ministère des Sports pour le compte de la gestion 2025 s’élève à 31.815.293.376 Fcfa et est réparti en Dépenses ordinaires à hauteur de 7.891.884.034 FCFA et en dépenses en capital à 23.923.409.342 Fcfa.
Les actions à mener en 2025
Il est prévu la mise en place d’infrastructures sportives dans toutes les communes et départements notamment la construction d’un stade à Parakou, la reconstruction du Stade René PLEVEN de Cotonou, la réfection du stade Charles de GAULLE de Porto-Novo, la rénovation du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou, la construction d’un complexe sportif et d’une piscine olympique au stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou, la mise en place d’infrastructures sportives dans toutes les communes et départements notamment la réalisation d’une dizaine de mini-pitch dans les collèges (première phase) en partenariat avec l’AFD, la FIFA et la FBF, la construction de l’ARENA, la construction d’un centre équestre, la construction d’une académie de football féminin, la construction des infrastructures de proximité dans les arrondissements des villes et des communes, la poursuite de la mise en œuvre des activités phares, l’élargissement des classes sportives dans les disciplines de football, de basketball, de handball, d’athlétisme et de volleyball en milieu scolaire sur toute l’étendue du territoire national, l’organisation des championnats scolaires, la poursuite de la constitution des sélections départementales, le renforcement des capacités des acteurs du mouvement sportif national (Mise en place des DTN, formations des coachs, encadreurs, etc.), la poursuite de la mise en œuvre des activités phares, la prise en charge de la préparation et de la participation des sélections nationales aux compétitions internationales majeures (CAN 2025, les éliminatoires Coupe du Monde 2026), l’appui à l’organisation des championnats nationaux, la réalisation de la phase pilote du projet synergies éducatives et sportives, la réalisation du Kids Athletics (l’importance du jeu et du sport dans leur développement physique, mental et social), la poursuite de la mise en œuvre des activités phares, les formations des acteurs sportifs tels que les reporters sportifs, les instructeurs en arts martiaux, les entraineurs niveau « starting coachs », les experts, les encadrants, etc., la promotion de la pratique du sport pour tous ; la promotion de l’encadrement socio-éducatif et de la vie associative des jeunes et le développement de la pratique des loisirs sains.
6.344.182. 550 fcfa pour le ministère du commerce et de l’industrie
Les crédits alloués au ministère du commerce et de l’industrie pour la gestion 2025 s’élèvent à 6.344.182.550 Fcfa. Ils sont répartis en dépenses du personnel à 1.359.336.550 Fcfa contre 4.367.793.000 Fcfa soit un taux d’accroissement de 45,25%. Ces crédits sont répartis en achats des biens et services à 1.651.906.000 Fcfa, en transfert à hauteur de 2.860.000.000 Fcfa et en investissement par l’État à hauteur de 472.940.000 Fcfa.
Ce budget devra servir à poursuivre le programme 1 relatif au pilotage et soutiens aux services qui consiste à assurer le pilotage et la coordination du ministère, renforcer la gestion des ressources humaines, matérielles et financières du ministère, renforcer le système de planification, de programmation et de suivi-évaluation, moderniser les système d’informations et de gestion des connaissances du ministère ; le programme 2 relatif à l’industrie avec la promotion des activités industrielles et renforcer la compétitivité des produits locaux et le programme 3 relatif au commerce pour le renforcement des capacités d’intégration du Bénin au commerce international et la promotion des activités commerciales ; poursuivre la mise en œuvre du programme de vérification de la conformité de divers produits importés ou manufacturés localement exécuté par la société COTECNA, adopter le projet de loi du Code de la consommation, créer l’Autorité de mise en consommation, mettre en place d’un système de traçabilité des produits manufacturés localement ou importés, promouvoir et valoriser les produits locaux, finaliser l’élaboration de la stratégie nationale de promotion des produits locaux, vulgariser la stratégie nationale de mise en œuvre du commerce.
Raoul GANDAHO