Comme il est de coutume, la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a organisé avec les autorités sénégalaises, la 7ème édition de la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires. Au terme des échanges, la délégation de la Commission de l’Uemoa repart sur une note de satisfaction quant au niveau de mise en œuvre des réformes, projets et programmes.
Sylvestre TCHOMAKOU
A l’instar des pays de l’Uemoa où la Commission a déjà réalisé la 7ème revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires, le Sénégal, mieux que l’année 2020, a connu des progrès dans l’exécution des réformes communautaires en 2021. Selon les conclusions des travaux techniques effectués par les experts de l’Union, sur 116 réformes et 09 projets et programmes de l’Uemoa qui concernent plusieurs domaines sectoriels, le Sénégal a réalisé un taux moyen de mise en œuvre des réformes de 76,1% contre 73,9% en 2020 ; et un taux moyen d’exécution technique des projets et programmes de 81,0% contre 73,1% au titre de l’édition précédente. Appréciant les résultats à l’issue des travaux, le ministre des finances, Abdoulaye Diallo a indiqué qu’« il convient, par conséquent, de consolider cette dynamique positive en vue de réaliser la totalité des réformes et de boucler l’exécution des projets en cours, dans les délais impartis». A l’en croire, « il nous revient d’examiner les recommandations formulées dans le document à l’endroit des autorités étatiques et de celles de l’Union pour parvenir à cette effectivité ». A l’occasion de la transmission du mémorandum au ministre des finances et du budget, le Président de la Commission de l’Uemoa, Abdoulaye Diop, après avoir salué les performances du Sénégal, a salué « l’engagement du gouvernement sénégalais à prendre des mesures nécessaires pour améliorer les résultats dans les secteurs dans lesquels subsistent des difficultés dans la mise en œuvre des réformes». Certain de ce que des efforts restent à fournir notamment dans les domaines du transport, de la passation des marchés, du droit d’établissement, de l’enseignement supérieur et autres, le ministre Abdoulaye Diallo s’est engagé, au nom du gouvernement sénégalais, à œuvrer ensemble pour accélérer la cadence de mise en œuvre des réformes et des projets. « La transposition de l’ensemble des directives avant leur application est, en particulier, une obligation qui nous incombe au titre de notre engagement solidaire envers la communauté. Cet exercice vise également à faire de l’intégration régionale un pilier essentiel de l’émergence de nos Etats », a-t-il précisé. Ainsi, en dépit de la crise sanitaire qui a eu un impact négatif considérable dans divers secteurs d’activités, des efforts importants sont constatés dans l’internalisation des directives communautaires.