Pour discuter du développement des marchés de capitaux en Afrique, l’Association des Bourses Africaines (ASEA) est en réunion, depuis hier 1er juin 2022, à Douala, à l’occasion de la 10ème édition de sa rencontre annuelle, le Building African Financial Market (BAFM). A cette rencontre à laquelle participent plusieurs bourses africaines, le développement de l’activité boursière en Afrique est une priorité.
Falco Vignon
Comptant actuellement plus de 2000 sociétés cotées pour une capitalisation totale de plus de 1600 milliards de dollars américains soit 63% du PIB du continent, l’Association des Bourses Africaines (ASEA), sous le leadership de son Président, Edoh Kossi Amenounvé, reste concentrée sur le développement intégral des bourses africaines. C’est dans cette logique que pour ses réunions en présentiel depuis le déclenchement de la Covid-19, l’institution, pour la première fois a décidé de se réunir en Afrique Centrale. Placée sous le haut patronage de Premier Ministre de la République du Cameroun, cette rencontre dont le thème central est : « Optimisation du cadre réglementaire comme levier de développement des marchés financiers en Afrique », vise, à en croire Edoh Kossi Amenouvé, le développement de l’activité boursière partout en Afrique. Selon le Président de l’ASEA, le choix de la Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (BVMAC) comme hôte de la rencontre 2022 n’est pas neutre. Ce choix, explique-t-il, « traduit la volonté et l’aspiration profonde de notre Association d’accompagner le développement de l’activité boursière dans toutes les régions de notre continent. L’Afrique Centrale, de par son poids économique, ses atouts en matière d’intégration et ses ambitions de développement tels que projetés dans le Programme Economique Régional (PER) adopté par les Chefs d’Etat de la sous-région en 2019 mérite une attention particulière de la part des bourses africaines ». Saisissant l’occasion, le numéro 1 de l’ASEA s’est fait le devoir de rappeler la dynamique de l’association.
« Sa vision est de permettre aux Bourses de notre continent d’être des acteurs clés de la transformation économique et sociale de notre continent. Elle vise à développer la collaboration entre ses membres, à améliorer la compétitivité mondiale des Bourses africaines et à fournir une plateforme adéquate pour la mise en place d’un réseau pour les échanges d’informations. Le BAFM est l’un des rendez-vous les plus importants de l’ASEA. En effet, il permet aux différents acteurs de l’écosystème des marchés de capitaux africains d’échanger sur des thèmes d’actualité et de proposer des solutions concrètes pour le développement des marchés de capitaux en Afrique. Ce séminaire est également une occasion de partages d’expérience entre les acteurs de l’écosystème », explique-t-il. Ainsi, fondée en 1993 et regroupant actuellement 27 membres ordinaires et 3 institutions de marché en tant que membres observateurs, l’ASEA ne s’écarte pas de sa mission : contribuer significativement au développement des marchés de capitaux africains.