Le royaume de Wémè Tosso et celui de Danxomè sont des royaumes frères par alliance. Mais depuis un siècle, les relations ont connu un ralentissement du fait de la vacance de trône constatée depuis à Wémè Tosso. A l’avènement de sa Majesté Tossoxolou, Zoundjè Wandji Axolou Toli Yélian, Roi de Wémè Tosso, il a voulu rétablir les liens qui liaient les deux peuples. C’est le sens à donner à la visite de ce souverain dans le royaume de Danxomè, le vendredi 29 juillet dernier au palais de Wéhondji où un accueil chaleureux dû à son rang lui a été rendu par le maître des lieux, Dada Dèwènondé Béhanzin, roi de Danxomè.
La flamme de l’amitié et de fraternité entre Wémè Tosso et le royaume de Danxomè se ravive. Lors de la visite d’amitié et de fraternité rendue à son frère de Danxomè, sa Majesté Tossoxolou, Zoundjè Wandji Axolou Toli Yélian, roi de Wémè Tosso, a essayé de remettre les choses à leur place. Dada Dèwènondé Béhanzin et Zoundjè Wandji ont convenu donc de porter le flambeau de l’unité, de paix et d’amour qui les caractérisaient depuis des lustres. Après avoir revisité l’histoire des deux peuples, Épiphane Quenum, premier ministre de la cour royale des Ayatô Ganmènou, a fait ressortir les valeurs intrinsèques qu’incarnaient les royaumes avant la colonisation et ce qu’ils sont devenus après. Selon lui, la colonisation a fragilisé le pouvoir monarchique qui assurait l’éducation des enfants et leur transmettait les valeurs authentiques africaines. Face à la destruction morale de notre société, il a alors demandé aux deux souverains de saisir l’occasion des réformes du président de la République pour raffermir l’autorité traditionnelle en vue de réorienter les enfants qui ont perdu les repères de leur culture. « Or, un peuple sans sa culture est un peuple fini », a-t-il fait savoir pour souligner l’importance de la culture dans le développement intégral et personnalisé d’un peuple. La rencontre a été séquencée par des chants, danses, panégyriques claniques.
Rock Amadji (Correspondant Zou-Collines)