Depuis quelques semaines il s’observe un marché de vente de charme par les élèves filles au collège d’enseignement général de Guèma dans le troisième arrondissement de la commune de Parakou. Du coup, le directeur de ce collège tire sur la sonnette d’alarme.
Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou/Alibori).
La vente de charme, telle sur un marché de femmes travailleuses de sexe, c’est ce à quoi les responsables du Ceg Guèma assistent depuis quelques semaines. Les jeunes filles de cet établissement dès la sortie des cours de 19 heures renforcées par d’autres en provenance de collèges environnants s’attroupent aux alentours du collège et se livrent à la séduction des hommes qui viennent les chercher, chacun à son goût et les emportent dans des directions inconnues avec tous les risques que cela comporte. Dramane Moutawakilou, directeur dudit collège dit être étonné de ce phénomène qui pour lui est une première de toute sa carrière et affirme ne pas comprendre les mobiles de cet état de choses au niveau des élèves malgré les résultats non reluisants obtenus au cours des différents examens de l’année écoulée. Il en fait une analyse personnelle. Pour lui, le phénomène serait dû au fait que nombre de filles sont laissées à elles-mêmes d’une part et d’autre part, le quartier Guèma est convoité par plusieurs citoyens qui viennent construire et envoient leurs progénitures pour y habiter sans aucun suivi. Le directeur, pour mettre fin à la situation a dit avoir alerté le commissaire d’arrondissement qui a envoyé à maintes reprises les éléments de la Police républicaine qui ont procédé à la dissuasion de ces filles. Mais malgré les mesures prises par l’autorité a-t-elle martelé, le phénomène semble avoir la peau dure. De ce fait, Dramane Moutawakilou appelle les parents de ces élèves à prendre leurs responsabilités, sinon, souligne-t-il, tout élève qui aurait moins de 6 de moyenne en conduite à la fin du premier semestre se verrait retourner purement et simplement à ses parents sans aucune autre procédure. Avis donc à tous les autres chefs d’établissements car le malheur n’arrive pas qu’aux autres.