Le séminaire international du Cercle de Réflexion et d’Echange entre les Dirigeants des Administrations Fiscales (CREDAF) en collaboration avec la Direction générale des Impôts du Bénin sur la collecte des données a été lancé ce mardi 23 janvier 2024 par le Conseiller technique au budget du ministre de l’Economie et des Finances, Marcaire Agbantè. C’est à l’Hôtel Golden Tulip de Cotonou que les travaux se tiennent jusqu’au 25 janvier 2024.
Abdul Wahab ADO
« Collecte des données : les administrations fiscales à l’épreuve des solutions technologiques innovantes, intelligence artificielle, datamining », tel est le thème sur lequel se tient le séminaire du CREDAF et de la DGI du 23 au 25 janvier 2024. A l’occasion du lancement, le Directeur général des Impôts, Nicolas Yenoussi, a fait savoir que « le monde évolue à un rythme accéléré, et nos administrations fiscales se doivent de s’adapter aux diverses mutations en cours, notamment dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ». Pour lui, « Les présentes assises offrent donc à tous les pays membres du Cercle de Réflexion et d’Echange des Dirigeants des Administrations Fiscales (CREDAF), l’occasion de partager leurs expériences et leurs connaissances sur les dernières innovations technologiques dans le domaine de la collecte des données. « Les données sont la nouvelle frontière de la compétitivité », dixit Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial ».
Le patron de l’administration des impôts du Bénin a aussi mentionné que « La collecte des données est une fonction cruciale de nos administrations fiscales dans la mesure où elle nous permet de garantir l’équité fiscale et de renforcer la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. Cependant, l’utilisation des technologies soulève des défis, notamment en termes de protection des données et de confidentialité. ».
Il faut préciser qu’il s’agit d’un séminaire préparatoire à la conférence annuelle de l’organisation commune qui aura lieu en juin prochain à Brazzaville, au Congo.
Catherine Lemesle, Secrétaire générale du CREDAF, présente à ce séminaire, a précisé que « l’une des clés du développement durable réside dans la modernisation de nos systèmes administratifs, en particulier dans le domaine fiscal. Le datamining et l’intelligence artificielle offrent des opportunités sans précédent pour optimiser la collecte des impôts, assurant ainsi une base solide pour le financement du développement économique et social de nos pays ». « Il est aussi crucial de renforcer les capacités des administrations fiscales en matière de formation du personnel et d’acquisition des technologies nécessaires », a ajouté la Secrétaire générale du CREDAF dans son intervention.
Avant de procéder au lancement du séminaire, le représentant du ministère de l’Economie et des Finances, Marcaire Agbantè a expliqué que l’organisation du séminaire s’inscrit dans le cadre de la 2e période triennale de la stratégie du CREDAF, axée sur les ‘’nouveaux défis fiscaux pour les pays en développement’’. La collecte et l’exploitation des données, avec un accent sur l’intelligence artificielle (IA) et le datamining, sont au cœur des préoccupations de cette année, en lien avec le pilier 2 de l’OCDE et les réformes internationales sur la fiscalité. « Ce forum offre une occasion unique d’identifier les meilleures pratiques actuelles et futures, de relever les défis majeurs auxquels nos administrations fiscales sont confrontées, et de dégager des perspectives ».
Diverses communications vont meubler le séminaire pendant les trois jours. Ce sont des experts de la Belgique, du Bénin et du Sénégal qui vont développer les communications aux participants. Le projet DataFid (Expertise France) sera également présenté aux participants au cours du séminaire international. Pour rappel, le CREDAF est une association francophone non gouvernementale à but non lucratif, qui regroupe les hauts responsables des administrations fiscales de 30 pays d’expression française situés sur 4 continents. Il a été créé en en 1982 à Yaoundé (Cameroun), dont l’objectif est, entre autres, de faciliter le dialogue et les échanges entre les pays membres et de promouvoir une coopération internationale multilatérale fondée sur l’intérêt commun et la mutualisation des expériences.