Les dégâts liés à la transhumance sont encore loin de connaître leur épilogue au Bénin. Entre le secteur agricole et le sous-secteur élevage de bovin, c’est toujours la lune de fiel. Les peulhs sont de retour dans certaines zones, à la quête de pâturage. Mais les paysans n’entendent pas eux aussi laisser saccager leurs semences.
Les nombreux investissements dans l’agriculture au Bénin peineront encore à porter du fruit. Et pour cause, pendant que les paysans prient pour de bonne récolte, les éleveurs peulhs avec leurs bœufs savourent la verdure des champs. En quête de pâturage, ces éleveurs débarquent dans les champs avec leur troupeau occasionnant d’énormes dégâts de tout genre sur leur passage. De destructions de vivres à des assassinats en passant par des fléaux de sous-production pour en venir à de sporadiques cas de famine et la cherté des denrées sur le marché, la transhumance est à la base de véritable troubles sociaux en république du Bénin. Et les timides efforts de certaines autorités locales pour ériger des couloirs de transhumance n’ont encore rien donné. La preuve, le phénomène est à l’origine de nombreuses psychoses et de plusieurs drames chaque année ou saison sèche dans le Nord Bénin. C’est ce qui a même amené les autorités à places sous escorte policière ce déplacement des peulhs à travers les champs mais cette année, le contrôle semble faiblir davantage. Il importe donc que le gouvernement reprenne avec la veille afin que cette situation ne connaisse pas une nouvelle rechute et que paysans et éleveurs puissent en toute quiétude, profiter du fruit de leur labeur. Plus que jamais, les couloirs de transhumance doivent être repris et reprécisés et tout contrevenant qu’il soit éleveurs ou antériorité locale, doit subir la rigueur de la loi afin que subsiste la paix et la sérénité dans le cœur des béninois et surtout des fermiers.
Bidossessi WANOU