Le conseil des ministres d’hier mercredi 16 janvier 2019 s’est penché sur la gestion de la transhumance au titre de 2018-2019. En s’appuyant sur ce qu’ont été les campagnes précédentes, le conseil a opté pour le renforcement du dispositif sécuritaire et a défini nombre d’autres mesures susceptibles d’apaiser la campagne.
Bidossessi WANOU
Renforcer le dispositif mis en place la campagne précédente pour le déplacement sans heurt des troupeaux, promouvoir à terme l’élevage intensif en lieu de place du mode extensif actuellement en cours, tout ceci, dans le souci d’anticiper les dégâts annuels liés à cette migration de troupeaux et leurs bergers. C’est l’objectifs visé par le gouvernement qui, réuni en conseil des ministres a défini une série de mesures susceptibles de contribuer à l’apaisement de la transhumance au titre de la saison 2018-2019. Au fait, le gouvernement a ordonné aux ministres concernés par cette activité, entre autres, de rendre opérationnelle l’organisation de l’accueil et l’orientation des troupeaux transhumants au niveau des points d’entrée, de réactiver les comités départementaux et communaux de transhumance, de faire libérer en lien avec les collectivités territoriales les sites d’accueil et procéder au tracé et ou réajustement des couloirs de passage des troupeaux transhumants, sensibiliser les populations sur les comportements à adopter pour une campagne apaisée et enfin, renforcer les équipes chargées de surveiller les transhumants en vue de prévenir tout incident au cours de leur séjour. A ce titre, un détachement des unités de l’armée viendra renforcer les équipes de la police républicaine habituellement commises à veiller à la sécurité de cette activité migratoire et à prévenir les dégâts. On comprend donc que les crises annuelles ont servi de leçon au gouvernement et le président Patrice Talon soucieux de la sécurité des biens et des personnes, a décidé d’anticiper sur les dégâts annuels notamment les séries de charcuterie humaine qui caractérise depuis plusieurs décennies la transhumance dans notre pays le Bénin et qui a de graves préjudices aux efforts du gouvernement dans le sous secteur élevage de bovins et surtout de l’agriculture.
L’Etat au secours des acquéreurs du domaine litigieux de Womey
Face au problème du domaine litigieux de la collectivité Marcos, domaine dont l’affaire est pendante devant la justice, le gouvernement n’entend pas garder longtemps le silence. A la faveur du conseil, et en marge de la contradiction qui ressort de la déclaration des membres de la collectivité Marcos sur la superficie réelle du domaine qu’elle réclame, le gouvernement a décidé de préserver l’investissement consentis par plus de 3000 acquéreurs et habitants dudit domaine en déclarant du coup, le domaine en litige d’utilité publique. En effet, il s’agit d’une mesure conservatoire explique le relevé du conseil, ceci en application de l’article 529 du code foncier et domanial qui stipule « si l’exécution d’une ordonnance, d’un jugement ou d’un arrête doit entraîner des démolitions massives d’habitations construites sur des parcelles une superficie cumulée de plus de 5000 mètres carrés, l’Etat procède à l’expropriation pour cause d’utilité publique des parcelles concernées après un juste et préalable dédommagement des propriétaires desdites parcelles ». A ce titre, le conseil a instruit les ministres en charges du dossier sont aussi instruit à veiller à ce que toute la lumière y soit faite et surtout à garantir la sécurité des biens et des personnes qu’abrite ledit domaine. Pour finir, ils étudieront également la mesure d’expropriation pour cause d’utilité publique dans le cas où, l’authenticité où l’authenticité du droit de propriété serait confirmée à la collectivité Marcos.