Dans un nouveau rapport, Economist Intelligence Unit, une entreprise britannique appartenant à « The Economist Group », annonce que de nombreux pays d’Afrique continueront de connaître une dépréciation de leur monnaie en 2024. Le Nigéria, une économie majeure de la sous-région et en Afrique est également visé.
Falco VIGNON
L’Afrique du Sud, le Nigeria, le Ghana, le Kenya, la Zambie, etc. ont vu leur monnaie s’affaiblir à deux chiffres par rapport au dollar américain en 2023. Cette situation ne va pas de sitôt s’améliorer car, la saignée se poursuivra en 2024. Au fait, « Nous prévoyons une dépréciation de la monnaie par rapport au dollar américain dans une grande partie de l’Afrique en 2024, même si les ajustements devraient être moins sévères que ceux enregistrés en 2023. Les économies d’Afrique australe, à savoir l’Afrique du Sud, la Namibie et le Botswana, ont vu leur monnaie perdre considérablement de la valeur par rapport au dollar américain en 2023, mais la stabilisation monétaire semble être l’issue la plus probable en 2024 », souligne le rapport de Economist Intelligence Unit. L’Égypte, l’Éthiopie, l’Angola et le Nigeria verront leur monnaie s’affaiblir par rapport au dollar au cours de l’année à venir. Selon le rapport, le Zimbabwe sera la seule exception parmi les économies d’Afrique australe. Déjà, l’Afrique du Sud, la Namibie et le Botswana connaîtront des niveaux modérés de dépréciation monétaire. Par contre, les pays ayant une monnaie arrimée à l’Euro, en l’occurrence le FCFA, verront leurs monnaies fluctuer en fonction du dollar américain et de l’euro. Mais une nouvelle dépréciation du Naira est attendue. « Au Nigeria, une politique monétaire peu favorable implique que le naira restera sous pression, tandis que la banque centrale n’a pas la puissance de feu nécessaire pour approvisionner adéquatement le marché ou résorber un arriéré de commandes de devises, ce qui maintiendra les investisseurs étrangers perturbés », apprend-t-on. Le FMI avait revu à la baisse, le taux de croissance de l’économie égyptienne de 4,2 % en 2023, contre 6,7 % en 2022. En outre, les analystes ont averti que la reprise des conflits à Gaza aurait un impact négatif sur l’industrie touristique égyptienne, qui contribue de manière significative à son économie. Le rapport explique également que la monnaie nigériane continuera à rester sous pression si la CBN promeut des politiques monétaires peu favorables. Aussi, elle ne sera pas en mesure de rattraper le retard sur le forex estimé à 7 milliards de dollars, ce qui rétablirait la confiance dans le marché.