L’inclusion financière est en forte progression au Bénin. En 2018, le Taux de bancarisation strict (TBS) est de 22,5% contre 20,9% en 2017. Le Bénin est le deuxième pays de l’Union économique et monétaire ouest africain(Uemoa) avec ce taux.
Abdul Wahab ADO
Le taux de bancarisation strict, qui mesure le pourcentage de la population adulte détenant un compte dans les banques, les services postaux, les caisses nationales d’épargne et le Trésor a augmenté en 2018 au Bénin. Le Taux de bancarisation strict (TBS) au Bénin en 2018 est de 22,5% contre 20,9% en 2017. Ce taux de bancarisation était de 26,7 % en 2016. Selon le rapport annuel d’inclusion financière dans l’Uemoa de 2018 de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) le Taux de bancarisation strict (TBS), dans l’Uemoa, ce taux de bancarisation strict, a progressé de 2,9 points de pourcentage, passant de 16,4% en 2017 à 19,3% en 2018. Le taux de bancarisation le plus élevé a été observé au Togo (26,8%), suivi du Mali (23,3%), ensuite du Bénin cité plus haut et de la Côte d’Ivoire (21,6%). Le Niger, en revanche, affiche un faible taux de bancarisation strict de 5,8%. Il faut remarquer qu’en termes de progression par pays, le taux de bancarisation strict a augmenté de 10,7 points de pourcentage au Mali. Cette performance s’explique principalement par le nombre de comptes Xpress ouverts auprès de Ecobank Mali. Suivent la Côte d’Ivoire et le Togo avec des taux de bancarisation strict progressant respectivement de 4,4 points de pourcentage et 2,5 points de pourcentage. En effet, la hausse du taux de bancarisation strict dans l’Union est essentiellement imputable à l’augmentation de 26,0% du nombre de particuliers titulaires de comptes auprès des banques, au cours de la période sous revue. En effet, ce chiffre est ressorti à 11.698.717 en 2018 contre 9.286.594 en 2017, faisant passer le taux d’utilisation des services bancaires à 17,0% en 2018 contre 14,0% en 2017.Les caisses nationales d’épargne et les services financiers postaux, avec respectivement 1.188.384 et 404.875 particuliers titulaires de comptes contribuent modérément à l’inclusion financière des populations. Le taux de bancarisation strict reste néanmoins relativement faible dans l’Union, malgré l’évolution significative enregistrée au cours de l’année 2018. Les récentes initiatives des Autorités de l’Union, notamment l’aménagement du cadre réglementaire favorable à une diversification de l’offre de services bancaires, devraient contribuer à l’amélioration de la bancarisation dans la sous région.
Le Bénin, deuxième pays de l’Uemoa pour le Taux de bancarisation élargi (TBE)
Si le Bénin a occupé le troisième rang de taux bancarisation strict (TBS) en 2018, pour ce qui concerne le taux de bancarisation élargi, il est le deuxième dans l’Uemoa avec 68,7%. Le taux le plus élevé a été enregistré au Togo (85,4%), au Sénégal (51,9%) et au Burkina (41,3%). En effet, le taux de bancarisation élargi (TBE), évalue le pourcentage de la population adulte titulaire de comptes dans les banques, les services postaux, les caisses nationales d’épargne et le Trésor, auquel s’ajoute celui des détenteurs de comptes dans les institutions de microfinance. Dans l’espace Uemoa, plusieurs politiques et programmes ont été mis en place au cours de ces dernières années, en vue de permettre aux populations traditionnellement exclues du système bancaire de bénéficier des services de microfinance. Avec la prise en compte des utilisateurs des services de microfinance, le taux de bancarisation élargi de l’Union est ressorti à 41,1% en 2018 contre 35,8% en 2017, soit une hausse de 5,3 points de pourcentage. La Guinée-Bissau, avec un TBE de 11,8% en 2018, apparaît comme le pays de l’Union ayant réalisé la moins bonne performance en la matière. Les évolutions les plus significatives sont observées au Togo (+11,7 pp), au Mali (+11,1 pp), en Côte d’Ivoire (+7,1 points de pourcentage), au Bénin (+5,5 points de pourcentage) et au Sénégal (4,0 points de pourcentage). Elles traduisent les performances enregistrées au niveau des SFD, dont le taux d’utilisation des services de microfinance est ressorti à 21,7% en 2018 contre 19,4% en 2017 indique le rapport annuel d’inclusion financière de la Bceao.