Le patrimoine et la civilisation d’une nation constituent, à n’en point douter, des éléments essentiels pour un développement appréciable. Ces éléments, selon le pays, aident à faire la différence et peuvent aider valablement à opérer le changement qu’il faut pour la croissance tant souhaitée par tous les pays du monde. C’est le cas de la Chine qui a bâti son développement sur l’une des plus vieilles civilisations qui loin d’être un facteur limitant pour le pays, constitue le fer de lance du développement extraordinaire que connait aujourd’hui la Chine . Un pays qui a su concilier avec force agissante, la tradition et la modernité.
Avec une civilisation de plus de 5000 ans, la Chine est en pôle position dans les quatre anciens Etats de l’histoire du Monde. Depuis la fondation de la République de Chine, le 1er Octobre 1949, ce pays dont la carte géographique ressemble fort bien à un coq d’or, ne cesse de se développer à grande échelle. Sans nier ni rejeter sa civilisation, la Chine, grâce au travail sans relâche de ses concitoyens est devenue l’une des grandes puissances du monde. Et pour en arriver à ce stade, tout le potentiel ancestral et coutumier est conservé et valorisé avec jalousie esprit d’ouverture aux autres civilisations. La chine à elle seule, représente le ¼ de la superficie du continent asiatique avec plus de 9.600.000 km2 de superficie. Ce vaste et grand espace, l’un des plus grands du monde dispose d’importants des sites touristiques qui sont conservés jalousement, réhabilités et valorisés qui sont sources de grande attraction en Chine tant pour les africains que les occidentaux qui affluent, on dirait des mouches en quête d’espaces ou d’objets sucrés.
La Grande Muraille
Symbole de bravoure et de courage pour les chinois, la grande muraille est l’un des patrimoines précieux de la Chine qui attire un monde incroyable constitué tant des chinois eux-mêmes que des étrangers en majorité des américains qui sont nombreux, vous n’en croyez pas à vos yeux, malgré la distance qui sépare les deux pays. Cela montre comment la Chine a su vendre son patrimoine touristique avec une organisation à nul autre pareil. La grande muraille a été construite à l’ère de la première dynastie des QIN (221-207 avant JC). La grande muraille a connu des rénovations et s’étant actuellement sur une longueur de 8851,8 km. Selon l’histoire connue et entretenue de génération en génération en Chine au sujet de la grande muraille, l’homme ou la femme chinois qui n’aurait pas monté jusqu’au sommet de la grande muraille n’en est pas un, ce geste de marche sur cette montagne qui effraie de par le relief, est un acte de citoyen convaincu et courageux et dévoué à la république. Tous les jours sont bons pour les touristes, toutes couleurs confondues pour visiter ce site touristique situé à une soixantaine de km de Pékin, la capitale de la Chine. Ce qui est frappant dans ce business touristique, c’est qu’autour de cette grande muraille comme pour tous les autres sites touristiques visités, se sont installés de véritables marchés de vente d’objets d’art de toutes sortes, de véritables restaurants bien outillés pour servir les visiteurs qui se bousculent pour voir la grande muraille symbole de l’ingéniosité des ancêtres chinois. Et dans ceci, c’est l’économie chinoise qui s’en porte mieux surtout avec les américains qui dépensent sans compter et sans perdre du temps à casser les prix comme le font les africains. Mais en dehors de la grande muraille qui fait la fierté des chinois, homme de combat et de persévérance, s’impose le Palais impérial encore appelé la Cité Interdite.
La Cité Interdite
Loin du nombre impressionnant des touristes visiteurs de la grande muraille, la Cité interdite est véritablement une » cité « pourvoyeuse de devises étrangères pour la Chine. Fondé par l’empereur ZHU DI de la dynastie des Ming en 1406, le Palais impérial enregistre plus de 80.000 visiteurs par jour. Et pour visiter et découvrir les vestiges des différents empereurs qui se sont succédés dans ce palais vaste de 961 mètres du Nord au sud et de 753 mètres de l’est à l’ouest, il faut débourser 60 yen. Si par curiosité nous multiplions les 80.000 visiteurs par le ticket d’accès qui est de 60 yen par personne, nous aurons la faramineuse somme de 4.800.000 yen par jour pour l’économie chinoise. Pour ceux qui n’ont aucune idée de la conversion de la monnaie chinoise le yen en cfa, les 4.800.000 peuvent nous donner 403.200.000 franc CFA par jour. Tout ceci, grâce à l’organisation qui est mise en place sans parler des investissements faits pour réhabiliter et valoriser ce site couvrant une superficie de 725 000 m2. La Cité Interdite est située au centre même de Pékin et il est pratiquement impossible à un étranger qui met pied à Pékin de ne pas la visiter . C’est un chef d’œuvre exceptionnel avec une architecture antique qui force l’admiration. On y découvre les différents trônes des empereurs, les palais de réunion, les salles d’audace des empereurs, le palais réservé aux concubines et ceux destinés aux épouses des empereurs. Toute l’histoire vivante et impressionnante de la chine se vit à la Cité interdite. Ce qui est fascinant est que les différents guides chinois formés pour informer les visiteurs sont de véritables professeurs d’histoires et sont capables de répondre à toutes les questions et dans les langues de tous les continents. Une véritable industrie de tourisme, comme on le dit, avec un service de transport au point, une sécurité assurée à presque 70% avec des caméras partout. Sans vouloir comparer deux choses incomparables, nous pouvons, sans risque de nous tromper, affirmer que le Bénin dispose autant de sites que l’on pourrait valoriser, y investir pour y récolter des devises. Mais la différence entre les chinois et les béninois est que les premiers font très peu de discours et ils travaillent beaucoup alors les seconds font trop de discours creux et vides et vont dormir quand les autres travaillent. Il faut saluer la profession de foi des autorités béninoises qui ont posé des actes dans le sens de la promotion de notre patrimoine culturel afin de valoriser notre tourisme et notre culture. Par ailleurs, le tourisme chinois tel que cela contribue à la croissance du Produit intérieur Brut(Pib) est un exemple à suivre pour les pays africains.
Léonard Dossou