En environnement, santé et développement, l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) a enregistré une nouvelle docteure. Dans l’amphithéâtre de l’Uac, face à un jury composé de cinq (05) professeurs émérites, Flore Dovonou Mèhinto a soutenu sa thèse de doctorat le jeudi 30 janvier 2020.
Sylvestre TCHOMAKOU
Sur le thème « rythmes climatiques et rythmes pathologiques des enfants de 0 à 5 ans dans le département de l’Ouémé au Sud-Est du Bénin » qu’elle a travaillé durant plus de trois ans, Flore Dovonou, épouse Mèhinto, n’a pas manqué de mots pour capter l’attention du jury composé des professeurs Amah-Edih Kouya (examinateur), David Wonou OLADOKOUN (examinateur), Christophe Houssou (rapporteur), Michel Boko (examinateur) et de Expédie Vissin (président du jury). Axée sur les facteurs (climatiques et non-climatiques) de prévalence socio-sanitaire des enfants de 0 à 5 ans dans le département de l’Ouémé du Bénin, ce travail vise essentiellement à ressortir les causes réelles de la récurrence des données épidémiologiques (paludisme, infections les infections respiratoires et maladies diarrhéiques). Les hauteurs de pluies, les températures minimale et maximale, l’humidité relative, l’insolation et la vitesse du vent sur la période 1971-2015 prises en compte pour la réalisation de l’étude, à en croire la candidate, constituent un facteur favorable pour la prévalence des maladies, surtout quand elles sont fortes. « Pendant la saison des pluies, les eaux stagnantes servent de nid aux moustiques femelles appelées anophèles… qui contribuent à l’accroissement du taux de morbidité », a-t-elle expliqué. A l’horizon 2050, précise-t-elle dans son travail, les ambiances bioclimatiques ne seront pas très différents de celles d’aujourd’hui même si le scénario A1B sera moins confortable que le scénario B1. Pour la circonstance, appréciant la qualité du travail, « Flore Dovonou a de la volonté », a témoigné le directeur de thèse, le professeur Christophe Houssou. C’est alors que le Président du Jury, le professeur Expédit Vissin, va revenir sur l’importance de cette thèse. « Les réponses que cette thèse apporte à nos soucis quotidiens, c’est une meilleure gestion des inondations. Elle apporte des réponses non seulement à la population, mais aussi aux décideurs pour qu’on gère au mieux, les problèmes environnementaux qui se posent par rapport à la gestion des inondations dans nos villes. », insiste-t-il. Les prochains défis, aux dires de la nouvelle docteure, étant de s’intéresser aux enfants des autres tranches d’âge (0 à 5 ans), les municipalités de l’Ouémé sont invitées à s’inspirer des conclusions de ce travail afin d’offrir de meilleures cadres de vie aux populations.