Dans le cadre de la semaine de l’énergie, une causerie débat a réuni les directeurs des services spécialisés, les coordonnateurs à divers niveaux et les hommes des médias. A l’occasion, le fonctionnement du système électrique béninois, le vocabulaire du secteur et des efforts du gouvernement depuis avril 2016 ont été exposés à la presse. L’objectif est d’amener les participants à se familiariser avec les spécificités et réalités du secteur. C’était à la salle de conférence du ministère de l’énergie le mercredi 10 avril 2019.
Bidossessi WANOU
« Nous avons besoin de donner des informations fiables au médias pour qu’ils puissent informer le public ». C’est le crédo du ministre de l’énergie Dona Jean-Claude Houssou, qui, à la faveur de la semaine de l’énergie, a initié une causerie-débat avec les professionnels des médias. « Fonctionnement du système électrique, vocabulaire et indicateurs de performance », telle est la thématique de cette causerie qu’a voulu le ministre, comme l’acte 1 de cette initiative qui vise à placer désormais la presse au cœur du système électrique béninois, depuis la production jusqu’à la distribution à des fins d’une meilleure information de la population. Au fait, explique le Ministre Dona Jean-Claude Houssou, « Ce rendez-vous, vous permettra de pousser davantage vos curiosités et d’accroître votre niveau de connaissance pour davantage informer les populations ». Des ressources énergétiques aux différentes sources d’approvisionnement en passant par le mécanisme de transport, les facteurs d’interruption, la cartographie des centres de production et de distribution au Bénin et les missions des différentes agences et direction, le système de facturation, tout a été présenté aux journalistes. Ensuite, ceux d’entre eux qui ont des préoccupations l’ont aussi tour à tour exprimé, lesquelles préoccupations ont été satisfaites par les directeurs d’agence et de sociétés présentes et renchéries au besoin par le ministre. Cap a été ensuite mis sur les potentialités actuelles du secteur et les différentes statistiques qui témoignent des efforts du gouvernement dans le secteur depuis avril 2016.
Un net progrès entre 2015 et 2018
Entre fin 2015 et fin 2018, le secteur de l’énergie au Bénin a connu d’énormes progrès. En effet, de 5522 Km en fin 2015, le réseau basse tension (BT) se retrouve en fin 2018 à 6471 km, soit à près de 1000 km de plus qui équivaut à 17,2%. Il en est de même du réseau haute tension catégorie qui a grimpé de 4918 km à 5637, soit 14,6% d’évolution. La fourniture de l’énergie à toute la population devient de plus en plus une réalité avec le nombre d’abonnés qui est passé sur la même période de 530.528 à 616.924, soit 16,3%. La durée moyenne de coupure qui était de 75heures est aussi considérablement réduite pour se situer aujourd’hui à 17 heures comme il en est du temps dépannage, estimé aujourd’hui à 2 heures contre 10 heures en l’an 2015. La capacité de production est elle aussi en constante progression avec des groupes réhabilités dans certaines mini-centrales à Porto-Novo, Parakou et Natitingou. Tout ceci est couronné par la première centrale de 127 mégawatts en finition à Maria-gléta avec déjà trois moteurs mis en marche sur les 7. Au terme de cette séance d’échanges, le ministre estime que le ministère à fait œuvre utile en organisant cette rencontre qui a permis au uns et aux autres d’exprimer le plus librement ce qu’ils ont sur le cœur, leur interrogation mais aussi aux services spécialisés d’exprimer comment fonctionne ce système et leur diverses contribution pour répondre efficacement aux demandes de la clientèle que sont les citoyens ; toute chose qui permettra à la presse d’avoir du contenu pour mieux accomplir sa mission d’information. Dénommée comme par hasard acte I, les participants ont souhaité voir se répéter l’initiative, doléance à laquelle le ministre a promis une suite favorable. Pour sylvestre Tchomakou, journaliste à Le Meilleur, ces échanges sont d’une utilité capitale car, « nous manipulons des concepts et côtoyons des réalités dont nous n’avons toujours pas une grande maîtrise. Mais avec cette séance, nous avons trouvé solutions et eu des précisions sur assez de choses, et c’est ainsi notre plume qui s’améliore pour plus de professionnalisme » confie-t-il.