La flambée de maladie à coronavirus continue d’inquiéter la communauté internationale qui cherche des voies et moyens pour minimiser les dommages. A cet effet, le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) à travers une déclaration datant du 25 mars 2020 appellent les créanciers à agir pour alléger le poids de la dette des pays IDA.
Félicienne HOUESSOU
Le Groupe de la Banque mondiale et le FMI ont communiqué au G20 une déclaration commune dans le but de soulager un tant soit peu, les pays les plus pauvres face au remboursement de la dette publique et dans la crise sanitaire qui secoue le monde entier. Ainsi, les deux institutions ont invité« tous les créanciers bilatéraux publics à suspendre avec effet immédiat et dans le respect des lois nationales des pays créanciers, les paiements au titre du remboursement de la dette des pays IDA ». À en croire la déclaration, ces pays ont sollicité une dispense. Cette mesure aidera à répondre aux besoins immédiats de liquidités des pays face aux difficultés que pose la flambée de la maladie à coronavirus et, laissera du temps pour évaluer l’impact de la crise et les besoins de financement de chaque pays. « Nous invitons les dirigeants du G20 à confier au Groupe de la Banque mondiale et au FMI la charge de réaliser ces évaluations, et notamment de déterminer les pays dont l’état d’endettement est peu viable, et d’élaborer un projet d’action globale des créanciers bilatéraux publics pour répondre aux besoins de financement et d’allégement du poids de la dette des pays IDA. Nous solliciterons l’approbation de ce projet par le Comité du développement lors des Réunions de printemps qui se tiendront les 16 et 17 avril », indique la déclaration. En effet, la propagation du Covid-19 est susceptible d’entraîner de graves conséquences économiques et sociales pour les pays IDA, qui abritent un quart de la population mondiale et les deux tiers de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté. C’est pour cela que la communauté internationale accueillerait favorablement l’adhésion du G20 à cet appel à l’action. Les deux institutions respectivement dirigées par David Malpass et Kristalina Georgieva estiment dans leur déclaration qu’en ce moment, il est impératif d’apporter une forme de soulagement aux pays en développement et, d’envoyer un signal fort aux marchés des capitaux.