Le Port autonome de Cotonou (PAC) a lancé jeudi 30 janvier 2025, un projet de bilan carbone pour identifier et quantifier les sources de gaz à effet de serre sur sa plateforme. Financé par Enabel, ce projet de six mois permettra au port de mieux gérer ses émissions et d’œuvrer pour un environnement plus propre.
Belmondo ATIKPO
En collaboration avec l’Union Européenne, le PAC a installé un mât de mesure de 120 mètres de hauteur pour évaluer le potentiel éolien du site, marquant une avancée significative dans son projet de parc éolien. Le projet de bilan carbone, lancé jeudi à Cotonou en présence des responsables du PAC et d’Enabel, a pour objectif de fournir, d’ici juin 2025, des données précises sur les émissions de gaz à effet de serre générées par les activités portuaires. En effet, le chef du département qualité, hygiène, santé et sécurité, Yao Abotsi, a souligné que cette initiative vise à faire du Port de Cotonou un modèle de port vert, respectueux des normes environnementales internationales. “Ce projet témoigne de notre engagement à respecter les normes internationales en matière de qualité, de sécurité et de protection de l’environnement et peut-être que prochainement, cela va nous acheminer vers la certification Green Port. Je voudrais d’ores et déjà compter sur l’implication de tous pour la réussite de cette activité qui permettra de faire de notre Port, un modèle de Port vert, respectueux de l’environnement et engagé dans la lutte contre les changements climatiques”, a-t-il indiqué.
Ainsi, financé par la Belgique, à travers le projet PasPort 2, ce projet vise également à renforcer les capacités des équipes du service environnement du port afin qu’elles puissent, à terme, réaliser elles-mêmes ses bilans. Le représentant d’Enabel, Hervé Corbel, a précisé que ce projet s’inscrit dans une série d’initiatives menées depuis 2019 pour intégrer les enjeux environnementaux dans le secteur portuaire. Le Directeur Général du PAC, Bart Van Eenoo, a exprimé son enthousiasme face à ce projet. Il a salué l’excellent travail accompli dans cette phase initiale et a souligné l’importance de cette initiative pour l’avenir du port. « Ce projet ouvre la voie à une meilleure efficacité énergétique et à une réduction substantielle de l’empreinte carbone du port de Cotonou, tout en renforçant sa compétitivité internationale », a-t-il déclaré.
Le développement de ce parc éolien, financé par l’Union Européenne, s’inscrit dans la stratégie du Bénin visant à promouvoir l’utilisation d’énergies propres dans ses infrastructures stratégiques. Le projet témoigne également de la volonté du pays de se positionner en tant qu’acteur majeur dans la transition énergétique en Afrique de l’Ouest. Avec l’installation du mât de mesure, le PAC marque une nouvelle étape dans son engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en adoptant des technologies respectueuses de l’environnement. Les études en cours permettront, à terme, de déterminer la capacité optimale du parc éolien, en tenant compte des besoins énergétiques journaliers et horaires du port. L’avenir du Port Autonome de Cotonou semble donc s’orienter vers une gestion durable et écologique, en alignement avec les objectifs mondiaux de réduction des émissions de carbone et d’amélioration de la résilience énergétique.