Prévu pour prendre fin le 12 mars 2019, le recensement national des artisans semble ne pas avoir eu écho favorable au sein de cette couche socioprofessionnelle. D’où sa prorogation jusqu’au 17 du même mois. Et pour cause, les objectifs escomptés n’ont pas été atteints au terme du délai prévu pour l’enrôlement des concernés. A Parakou, les raisons de cet échec sont nombreuses. C’est du moins le constat fait sur place.
.Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou/Alibori).
Le gouvernement du Bénin dans la mise en œuvre de son programme d’action au profit de toutes les couches socioprofessionnelles a entrevu un recensement national des artisans en vue de disposer d’une base de données de cette catégorie de citoyens. Mais, ces derniers se font désirer dans les centres d’enrôlement depuis le début de l’opération. Dans la cité des Koburu, après deux semaines d’opération, environ 3 000 artisans se sont faits recenser. Approchée, la vice -présidente du collectif des artisans de Parakou, Marie Claire Cattrayé Agonglo, donne les raisons de ce manque d’engouement. Pour elle, la plupart des artisans pensent que le gouvernement veut procéder à un achat de conscience étant donné que c’est une période électorale, pour d’autres, c’est une manière pour le gouvernement d’avoir une base pour leur taxation, pour d’autres encore, laisser leurs activités pour se rendre au centre d’enrôlement est une perte de temps. Malgré les stratégies mises en œuvre par cette responsable qui consiste à faire le déplacement au sein des différentes associations, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Marie Claire remercie tout de même le gouvernement pour la prorogation du délai d’enrôlement, ce qui, pour elle permettra d’atteindre le maximum d’artisans. Elle invite à cette occasion tous les artisans à laisser les préjugés et comprendre que ce recensement n’a rien de politique et que c’est plutôt un outil de développement.