Dans le cadre de la ‘’Quinzaine de l’emploi’’, l’ONG Fraternité Ouidah organise depuis ce mardi 3 décembre 2019 dans sa commune, une formation à la teinture et à l’indigo. Grâce au soutien de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE), 168 demandeurs d’emploi seront formés pour ainsi échapper au chômage et au sous-emploi.
Félicienne HOUESSOU
Pendant deux semaines, 168 jeunes demandeurs d’emploi seront outillés pour ouvrir leurs propres affaires. La filière choisie cette fois-ci, c’est la teinture et l’indigo. Il s’agit d’un tissu dont la matière première est le lin et le coton. Traditionnellement, le tissu est ligaturé, plongé dans la teinture, puis des motifs se créent en coupant les liens. Nadia Adanlé, Présidente de l’association Fraternité Ouidah a indiqué dans son allocution que le pagne indigo est à la fois une source de création de richesses et d’emploi pour réduire le chômage et le sous-emploi. Après la formation, les bénéficiaires recevront un accompagnement et un suivi technique sur leurs lieux de travail. Ceci leur permettra de financer leurs entreprises, l’agrandir et créer d’autres emplois. Le 1er Adjoint au Maire de la commune de Ouidah, Bruno Adjovi, a salué l’initiative qui est pour lui d’une importance capitale. Qualifiant l’indigo d’une niche de richesse, il a demandé aux bénéficiaires de faire en sorte que ce tissu entre dans les habitudes vestimentaires au Bénin. Abondant dans le même sens, Urbain Amégbédji, Directeur général de l’ANPE invite les 168 jeunes à faire preuve de professionnalisme pour que l’indigo béninois soit de qualité, afin que d’autres pays viennent s’en approvisionner pour accroitre non seulement la filière exportation mais aussi la transformation locale. Ainsi, il a sensibilisé les Béninois sur le nationalisme et la consommation du local. Selon lui, la consommation locale contribue à la création d’emplois et de richesses. « C’est un comportement qui va nourrir l’économie béninoise car l’argent investi dans l’achat de ce pagne sera injecté dans l’économie. L’argent n’ira pas loin. Acheter les produits étrangers revient à payer des salariés des pays producteurs », a-t-il souligné. Il n’a pas manqué de rappeler la mission première de l’ANPE qui se trouve d’ailleurs à la base de ce soutien. « Si l’initiative a rencontré l’assentiment de l’ANPE c’est parce qu’elle contribue à réduire le chômage et le sous-emploi qui n’est rien d’autre que la mission de l’Agence », a-t-il rappelé. Il faut noter que ce tissu qui est déjà exporté ne coûte pas cher contrairement aux autres tissus pour lesquels les Béninois déboursent généralement des fortunes.