Le Conseil National des Exportateurs de Cajou au Bénin (Conec) en collaboration avec l’Interprofession de la Filière Anacarde (IFA) tient à Cotonou du 22 au 23 février 2022, la troisième édition du Benin Cashew day. Ces assises qui réunissent des invités en provenance de plusieurs africains et d’autres continents, ont été lancées par le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Cossi Dossouhoui, en présence de son homologue de l’industrie et du commerce, Shadiya Alimatou Assouman, du Directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEX) et de plusieurs acteurs à divers niveaux de la filière.
Bidossessi WANOU
« Des partenariats stratégiques pour un secteur anacarde efficient en Afrique », c’est autour de ce thème que sont réunis à Cotonou, les acteurs à divers niveaux de la chaîne de valeur de la filière cajou venus de plusieurs pays africains et même d’au-delà du continent pour la troisième édition de Benin Cachew Day. Des ateliers de discussions, des panels et discussions meubleront ces assises consacrées au rayonnement de la filière, des acteurs intervenant à divers niveaux de la chaîne au Bénin et dans les autres pays. Dans son mot de bienvenue, Péniel Fanou, président du Conseil National des Exportateurs du Cajou (CONEC) est revenu sur les objectifs de cet évènement qui est à sa troisième édition. Ainsi, « en initiant cet évènement il y a trois ans, nous entendions, dans la plus grande sobriété, réunir les acteurs du secteur cajou au Bénin autour des défis qui intéressent leur ensemble ». Mais très tôt, l’intérêt pour l’évènement ira au-delà, ce qui lui permet de s’ouvrir à des acteurs en provenance de nombreux autres pays du monde et de se connecter à la dynamique du secteur dans les autres pays africains producteurs d’anacarde pour construire là où il le faut, des synergies d’actions utiles à renforcer la place de l’Afrique dans le secteur à l’échelle mondiale. « Le Bénin Cajou Day 2021.2022 s’est ouvert à davantage de pays producteurs d’anacarde pour porter des réflexions stratégiques sur les partenariats à mettre en œuvre à tous les niveaux du secteur pour assurer son plein épanouissement », a affirmé Péniel Fanou. Selon Hermann Abiona, président de l’interprofession de la filière anacarde, la troisième édition du Benin Cajou Day se penchera sur les actions d’intégration à mettre en œuvre pour une performance collective dans les différents pays. Selon lui, les défis qui attendent le secteur sont grands à savoir l’amélioration du revenu des producteurs, la stabilité de la noix de cajou brut, l’approvisionnement des usines locales en Afrique, la mise en place d’infrastructures pour soutenir les échanges commerciaux, la sécurisation des investissements et la liste n’est pas exhaustive. Mais rien de tout cela ne serait effectif sans un partenariat stratégique dynamique entre les acteurs et c’est ce sur quoi a insisté Fachiou Abitola, président de l’Alliance du cajou africain présent à l’évènement. Pour sa part, le Bénin prend des initiatives qui témoignent de sa conscience desdits défis. Lesquelles initiatives, a tenu à rappeler Laurent Gangbès, Directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEX), partenaire de l’évènement. Le développement du secteur nécessitera aussi bien au Bénin qu’ailleurs, non seulement des efforts importants en amont mais également par la prise de dispositions qui doivent permettre de traiter les difficultés que rencontrent les transformateurs et producteurs en y trouvant les solutions pérennes. L’objectif du gouvernement du Bénin selon le DG Apiex, « est de doubler la production et de transformer 50% ». Ministre de l’Industrie et du Commerce, Alimatou Shadiya Assouman estime que le thème de cette édition fait de l’évènement une rencontre de grande portée internationale. Pour sa part, « Les meilleurs partenariats sont ceux qui intègrent et promeuvent les chaînes de valeur. Ces partenariats promoteurs de recherche agricole, de la transformation, de l’échange et d’acquisition de compétences, d’exportation de produit fini et surtout ces partenariats qui permettent d’avoir des partenaires financiers fiables». C’est pourquoi, elle a salué l’engagement de différents gouvernements et autres organisations qui s’investissent dans la promotion de la filière cajou. Gaston Cossi Dossouhoui, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, en procédant au lancement officiel de cette troisième édition a insisté sur les acquis et les autres défis de la filière en Afrique. Il a salué le CONEC qui a tenu parole à travers non seulement la régularité de cette organisation mais la densité des initiatives qui l’entourent. Il a exhorté les participants en l’occurrence les sachants présents afin que de leurs discussions, sortent des résolutions importantes pour faire bouger les lignes. « Il y a lieu de se battre pour que la production soit de qualité et en quantité suffisante pour assurer la transaction sur tous les continents ». Pour y parvenir, il a lieu d’accompagner chaque acteur de la chaîne à travers diverses initiatives, de la sélection de plants jusqu’à la distribution. C’est pourquoi, cette édition du Benin cajou Day s’intéresse à diverses thématiques à savoir la Recherche, la e-agriculture, les Partenariats institutionnels pour l’amélioration de l’environnement de transformation du cajou en Afrique et surtout, accroître la productivité et l’accès aux marchés d’exportation et autres.