Depuis 2016, le Bénin a entrepris des réformes significatives pour renforcer les capacités du capital humain, notamment à travers des initiatives d’éducation financière et d’autonomisation des femmes. Ces efforts du gouvernement ont permis d’améliorer en 2024 la gestion des ressources et de soutenir les populations vulnérables, avec des programmes touchant des milliers d’artisans, de femmes et de jeunes filles.
Belmondo ATIKPO
Le programme de renforcement des capacités des populations cibles s’est également illustré ces trois dernières années à travers ARCH-formation. Ce programme a déjà impacté des milliers d’artisans dans 15 corps de métiers utilitaires dans 8 communes pilotes. Mieux, environ 20% des artisans formés ont bénéficié de crédit pour accroître leurs capacités d’acquisition de matériels et de dotation en fonds de roulement. Le Projet de Promotion du Genre et de l’Autonomisation de la Femme est un maillon essentiel de l’ARCH, avec pour objectif d’appuyer au moins 2.000 nouveaux groupements féminins dans toutes les communes du Bénin. Ce projet ambitieux vise à étendre le soutien aux femmes, en renforçant les infrastructures existantes et en assurant une plus grande couverture territoriale. Rappelant les réalisations dans ce cadre, la ministre Véronique Tognifodé a fait savoir à l’occasion de la présentation des actions de son département que des efforts considérables ont été déployés pour renforcer les capacités des femmes. Environ 8.500 d’entre elles ont été formées dans des domaines clés tels que la gestion financière, l’épargne et le crédit, leur offrant ainsi les outils nécessaires pour gérer efficacement leurs activités économiques. Les groupements ont également bénéficié d’un soutien matériel important, notamment des équipements pour la transformation de produits agricoles locaux tels que les noix de karité, le riz, l’arachide, le manioc et le maïs. Cette approche a permis aux femmes de valoriser leurs produits et d’accroître leur pouvoir économique à travers des transformations locales. Selon la ministre, une plateforme numérique dédiée au recensement des groupements féminins a été mise en place. Cette plateforme permet non seulement de mieux identifier les groupements de femmes, mais aussi de les suivre de manière plus efficace. Cela a permis de recenser près de 4.000 groupements actifs, répartis sur l’ensemble du territoire national. Les groupements ont été catégorisés, a précisé la ministre, pour mieux répondre à leurs besoins spécifiques, en termes de formation, de financement et d’équipement.
A propos du projet
Le projet vise à proposer un mécanisme de pension retraite aux agriculteurs, commerçants, transporteurs, artisans et artistes du secteur informel. Cette mesure vise à garantir une sécurité financière aux travailleurs du secteur informel lors de leur retraite, soulignant ainsi la reconnaissance de leur contribution à l’économie nationale. Dans le cadre du renforcement des compétences, le projet ARCH offre des formations professionnelles aux artisans du secteur informel. Ces formations opérationnelles visent à améliorer la productivité et les compétences des acteurs du secteur informel, contribuant ainsi à une croissance économique plus robuste et durable. L’accès au crédit est souvent un défi majeur pour les acteurs économiquement faibles du secteur informel. Le projet ARCH intervient en facilitant l’accès à des sources de financement, permettant ainsi aux entrepreneurs du secteur informel de développer leurs activités et de contribuer davantage à l’économie nationale. Un aspect crucial du projet ARCH est son engagement à améliorer l’accès aux services de santé pour tous. Le volet assurance maladie du projet couvre gratuitement un large éventail de soins, consultations générales, affections, actes médicaux et analyses biomédicales. L’État prend en charge totalement les frais liés à la prise en charge sanitaire des pathologies incluses dans le panier de soins, démontrant ainsi sa volonté d’assurer une couverture santé adéquate à tous les bénéficiaires du projet. Le projet ARCH s’étend sur l’ensemble du territoire béninois, englobant les soixante-dix-sept communes du pays. Cette portée nationale démontre l’engagement du gouvernement à étendre les avantages du projet à toutes les régions, assurant ainsi une distribution équitable des opportunités offertes par ARCH. La phase pilote est mise en œuvre dans 8 communes à travers la formation de 2.000 artisans dans 8 corps de métier (boulangerie pâtisserie, mécanique auto, bâtiment, énergie photovoltaïque, transformation agroalimentaire, transformation de lait de vache en fromage, climatisation & froid). Une cagnotte de 1.500.000.000 francs Cfa est réservée pour accorder des crédits aux artisans bénéficiaires des formations et qui serviront à augmenter leurs capacités de production. 147 artisans ont déjà bénéficié de ce crédit pour un montant total de 125 millions de francs Cfa.