La production et la vente du thé au Kenya se portent bien malgré la crise économique mondiale. Les revenus de ce produit agricole précieux ont augmenté de 9 milliards de Kenyan shillings (74 263 552,20 USD) entre janvier et juillet 2022, selon les chiffres de la Direction générale du thé, cités cette semaine par le journal économique Business Daily.
Issa SIKITI DA SILVA
Cette belle performance a été facilitée par une valeur unitaire plus élevée et un shilling faible qui ont compensé une forte baisse des importations par les principaux acheteurs de ce produit, selon le quotidien de Nairobi.
Les bénéfices pour la période citée ci-dessus ont atteint 80 milliards de Ksh (660 120 464,00 USD) par rapport aux 71 milliards de Ksh (585 615 305,90), enregistrés lors de la saison correspondante l’an dernier.
Le Kenya est le plus grand producteur de thé en Afrique, et les chiffres de Statista publiés en août 2022 montrent que le pays a produit près de 570 000 tonnes en 2020, suivi de loin par l’Ouganda avec 63 500 tonnes, Malawi 47 800 tonnes, Tanzanie 46 100 tonnes et le Rwanda 33 640 tonnes.
L’industrie du thé contribue environ 4% au Produit intérieur brut (PIB) du pays et représente plus de 20% de source des devises étrangères. Près de 650 000 Kenyans vivent directement du thé, qui est cultivé dans 15 des 47 provinces du pays.
Défis majeurs
Il est important de signaler une chose importante à propos de la filière du thé de ce pays. Bien que les petits producteurs de thé au Kenya soient parmi les mieux payés au monde en termes de rendement net par kilo de feuille verte (les producteurs gagnent jusqu’à 75% des revenus bruts), ce bon salaire ne se traduit pas dans le bien-être économique en grande partie en raison d’économies d’échelle limitées, a souligné le quotidien Business Daily.
Cependant, les défis restent majeurs. Les experts continuent de déplorer la hausse des coûts de la main-d’œuvre, le manque de crédit pour les petits agriculteurs, la médiocrité des infrastructures, l’électricité peu fiable, les coûts élevés du carburant et des matériaux d’emballage, qui selon eux, augmentent encore les coûts de production.