Le beurre de karité béninois est collecté sur place et déversé dans les industries étrangères. Ce produit est fortement demandé au plan national et international.
Des demandes en achat du beurre de karité viennent de partout du monde au Bénin. Des demandeurs circulent aussi en plein temps dans le pays. Kemy Salam Bawa un Indien séjourne au Bénin depuis trois ans. Il a pour activité l’achat et l’exportation du beurre de karité. « J’ai des contrats avec des Ong productrices du beurre de karité. Je prends un minimum de cinq tonnes chez chaque Ong par trimestre » a-t-il confié. Salam Bawa travaille pour des sociétés indiennes et asiatiques spécialisées dans la fabrication des produits cosmétiques. Une des sociétés indiennes avec laquelle il travaille fabrique des pommades médicales et antiseptiques. De ses explications, le beurre de karité est utilisé comme ingrédients principal entrant dans la fabrication des produits que font des usines vers lesquelles, il importe. « J’exporte du Bénin au moins quatre vingt tonnes par ans. Il est vrai, je collecte difficilement le produit parce qu’il n’y a pas un marché connu dans le pays et non plus une entreprise formelle qui investi dans la production du beurre de karité » a complété l’importateur indien installé à Cotonou. Le Sénégalais Abdoulaye Guéné la quarantaine a signé un contrat de dix tonnes par mois avec l’Association 2Eadd qui investie dans l’exploitation des produits tropicaux. Sa présidente Elise Glèlè confie : « Depuis que j’ai obtenu ce contrat, je suis toujours en train chercher dans les villages de l’Atacora et de la Donga ». En effet poursuit-elle, les commerçants installés dans les grandes villes ne livrent pas le beurre à l’état initiale. « Il y a mélange de la bougie en vue d’avoir la quantité voulue qui afin que cela résiste à la chaleur » a ajouté Glèlè. Or le contrat signé par le client exige le beurre de karité catégorie A. Cela dit à l’état naturel. D’ailleurs celui-ci a procédé à l’examen d’un échantillon que je lui ai donné du laboratoire avant de remettre le marché. La même association détient un autre contrat de cinq cent kilogramme par trimestre avec une société congolaise de fabrication des produits de beauté. La demande en achat du beurre de karité est ainsi de suite régulière et forte. Le beurre de karité est un produit traditionnel naturel servant dans le message du corps humain. C’est une huile végétale consommable. Il est fabriqué à base de la noix de karité cueillie sur des arbres dans les forêts du Bénin septentrional. Ainsi le beurre de karité se fabrique à Djougou, à Natitingou à Kérou et dans tout le Nord en général. Il se fabrique de façon artisanale. Des Ong qui tentent d’y impliquer des machines n’ont pas encore réussi à avoir tout le dispositif nécessaire pour en faire une usine. Le beurre de karité est un produit de première nécessité pour la fabrication de certaines pommades. « C’est ça on utilise aujourd’hui dans les maternités pour le traitement corporel des nouveau nés » a déclaré Alima Aichatou présidente de l’Ong Incha-Allah de Djougou s’occupant de la commercialisation du beurre de karité. La demande en achat est trop forte, poursuit-elle, si l’on pouvait planter des arbres karité au Bénin, mon Ong va s’y investir. « Car je peine au quotidien à avoir la quantité demandeée pour servir convenablement les clients » a ajouté la présidente. Même si je trouve 500 tonnes par an au Bénin, je vais acheter » a conclu Kemy Salam BAWA.
Marius KPOGUE