Les différents acteurs en charge de l’eau et d’assainissement ont commencé hier la revue sectorielle de la gestion des exercices 2016, 2017 afin de faire des perspectives pour l’horizon 2021. C’est le ministre de l’Eau et des Mines Samou Séidou Adambi qui a procédé à l’ouverture des travaux à Atlantic Beach Hôtel de Cotonou.
Les principaux objectifs de la présente revue sectorielle qui a réunis tous les acteurs du secteur Eau et assainissement est de faire le point du chemin parcouru dans les deux domaines mais aussi de trouver les voies et moyens pour une gestion harmonieuse et coordonnée de l’ensemble des programmes devant permettre l’atteinte de donner l’accès à l’eau potable pour tous et partout sur le territoire national d’ici 2021. A cette occasion, le directeur général de l’eau, Philipe Armand Adjomaï dans son intervention fait savoir que la revue qui a réuni l’ensembles des acteurs du secteur des structures de l’Eta, au niveau central et décentralisé, les communes ; la société civile, les sociétés privées et les partenaires techniques et financiers, leur permettra d’évaluer l’exercice des budgets programme exercices 2016 et 2017 des sous secteurs Eau, hygiène et assainissement ainsi que celle du plan prévisionnelle de développement de l’entreprise (PPDE) de la Soneb. Le Directeur a précisé qu’il sera présenter les points forts de l’année 2018 et les perspectives 201-2021 dans le soucis d’atteindre les objectifs en matière d’approvisionnement en eau potable , gestion intégré des ressources en eau et d’hygiène et d’assainissement de base pour le plus grand bien des populations. Pour Jaap Jan Speelman, le chargé des affaires à l’ambassade des Pays-Bas au Bénin, représentant le chef de file des Ptf, il a réaffirmé leur disponible à accompagner le gouvernement pour relever les défis dans le secteur d’eau et d’assainissement. Les leçons du passé ont démontre que la pérennité des services dépends fortement d’un cadre institutionnelle clair et performant. La réalisation des infrastructures d’approvisionnement en eau potable occupe actuellement une place prépondérante dans la mobilisation des ressources financières et humaines du secteur. En même temps les réformes institutionnelles qui ont été introduites dans les secteurs ont modifiées la charges des activités attribuées aux différentes interventions et notamment ceux des communes. Le développement d’une gestion intégrée des ressources en eau qui tient compte de la durabilité des besoins futures, est un intérêt stratégique pour le Bénin. Le sous secteur d’hygiène et d’assainissement de base mérité une meilleure attention à celle dont il bénéficie aujourd’hui. Le ministre de l’eau et des Mines Samou Séidou Adambi dans sa prise de parole fait savoir que, « l’importance de l’eau pour la une vie n’est plus à démonter. C’est donc dans ce sens que la volonté affichée de résoudre de façon durable et définitive la question d’accès l’eau potable pour tous que le président Talon a fait inscrire en lettre d’or dans le PAG 2016-2021, l’accès universel à l’eau pour tous à l’horizon 2021. Cette volonté politique vient changer tout dans leurs manières de réfléchir et d’agir dans le secteur de l’eau potable. Désormais, nous dévons réfléchir et agir grand mais aussi vite car, le défi est ambitieuse, immense et excitant fait savoir le ministre. Les retrouvailles de ces deux jours autour de l’eau et l’assainissement à l’occasion de la revue sectorielles de l’eau et l’assainissement des exercices 2016 et 2017 permettront d’une part de faire le bilan des deux exercices clos sur les avancées et les difficultés et d’autres part de mettre tous les acteurs deux secteurs dans la même vision pour qu’ensemble ils puissent offrir aux populations des villes et campagnes, le minimum exigible pour une vie saine et digne.
Quelques chiffres de la gestion exercice 2016 et 2017
Les résultats des exercices ont été évoqués par le ministre. Ainsi en 2016, le secteur de l’eau a affiché un taux de desserte en approvisionnement en eau potable de 42,7% en milieu rurale et de 54% en milieu urbain. En 2017, le taux de desserte en milieu approvisionnement en eau potable est de 42% en milieu rural et 55 % en milieu urbain. Pour l’assainissement, la situation en terme taux d’accès des ménages aux ouvrages adéquate d’évacuation des excréta, n’est pas reluisante. Selon les donnes du programme conjoint OMS/UNICEF publié en 2017, 55% de la population béninoise soit plus de 6millions de personnes n’ont pas accès à aucune infrastructure d’assainissement et pratiquent encore la défécation à l’air libre. Ce déficit est plus prononcé en milieu rural soit 76% qu’en milieu urbain 28%. En ce qui concerne l’hygiène a un dispositif, de lavages des mains, à l’eau et au savon, 75% de la population béninoise soit plus de 8 millions de personnes n’ont accès à aucun dispositif à domicile pour le lavage des mains. Le ministre de l’eau et des Mines a présenté les données statistiques aux participants. Les travaux prendront fin ce vendredi 29 juin 2018.
A.W.A