Accusé par Gabriel Kodjo Agbéyomè, candidat malheureux à la présidentielle togolaise du 22 février 2020, d’être un acteur majeur des fraudes électorales au Togo, le Président directeur général (PDG) de l’imprimerie Tundé, Razaki Olofindji Babatundé, n’a pas tardé à donner sa version des faits. Dans une réponse parvenue à la rédaction de « L’économiste du Bénin », l’opérateur économique qui a fait ses preuves dans plusieurs autres pays de l’Afrique bat en brèche les accusations portées contre lui et apporte des clarifications qui lèvent le doute sur sa supposée implication.
Sylvestre TCHOMAKOU
Confiant et rassuré d’avoir exécuté la mission à lui confiée en toute transparence et en toute équité, le PDG de l’imprimerie Tundé, Razaki Olofindji Babatundé, ne s’inquiète guère des accusations et menaces dont il fait l’objet au lendemain de la présidentielle 2020 au Togo. En effet, remettant en cause les résultats provisoires du scrutin présidentiel togolais tenu le 22 février 2020, les membres de la « dynamique Monseigneur Kpodzro » avec à leur tête l’opposant et candidat malheureux Gabriel Kodjo Agbéyomè, à l’occasion du point de presse organisé le lundi 02 mars 2020, ont annoncé la poursuite de l’imprimeur béninois qui aurait, selon leurs dires, confectionné des bulletins de vote pré-estampillés. Ce qui n’est rien d’autre que des « allégations » selon le patron de l’imprimerie Tundé. « J’ai fait les bulletins sous haute sécurité du début jusqu’à l’escorte. Je n’ai jamais fait les procès-verbaux dont il parle. Je n’ai pas imprimé des surplus de bulletins. Il y a des montages qui sont faciles à faire », a confié l’homme d’affaires dont le savoir-faire a été sollicité à maintes reprises par plusieurs pays d’Afrique. Mieux, à propos de ses relations avec le président togolais Faure Gnassingbé, Razaki Olofindji Babatundé a déclaré : « … je l’ai vu une fois au Ghana en présence d’autres présidents… Il ne me connait pas. »
Par ailleurs, en ce qui concerne le marché confié à l’imprimerie Tundé, les bulletins ont été fabriqués sous haute surveillance des militaires du Bénin, et ce, du début jusqu’à la fin et à l’escorte, précise le PDG de l’imprimerie Tundé. Fier de la renommée qu’il s’est faite dans la sous-région et ne se reprochant visiblement rien, l’imprimeur béninois dit attendre, les preuves des intoxications colportées sur sa société. « Les carnets qu’ils ont montrés à la télé, ils n’ont qu’à joindre le constat d’huissier et indiquer qui était en possession de ces documents. Je n’ai pas effectué des surplus de bulletins, c’est une commande que j’ai faite en un seul lot ; donc c’est des allégations. Puisque lui-même a dit qu’il a déjà saisi le tribunal, tant mieux qu’il aille très vite et qu’il vienne avec ses preuves», a-t-il conclu. N’étant pas à ses débuts dans la livraison de bulletins de vote, l’imprimerie « Tundé », faut-il le rappeler, cumule une très grande expérience dans le domaine. Elle a même déjà reçu plusieurs distinctions en Afrique et ailleurs, pour son savoir-faire et son professionnalisme à nul autre pareil.