De Janvier à mai 2019, on note une augmentation du nombre d’escales de navires au port de Cotonou avec, 467 escales contre 435 par rapport à la même période de l’année 2018 soit une augmentation de 7% selon les dernières statistiques.
Joel YANCLO
Le port de Cotonou a le vent en poupe. Pour la période allant de Janvier à mai 2019, le poumon de l’économie béninoise a vu le nombre de navires en escales dans ses eaux maritimes connaitre une augmentation non moins importante. Ainsi, de janvier à mai 2019, le nombre de navires ayant jeté l’ancre au port de Cotonou est de 467 contre 435 par rapport à la même période en 2018, soit une hausse de 7% selon les dernières statistiques de la Direction générale du Port autonome de Cotonou. Cet accroissement est uniquement imputable aux navires conventionnels. La hausse des escales des vraquiers (cargo divers) est remarquable à hauteur de 60 escales sur la période cumulée janvier-mai 2018 contre 113 escales pendant la même période en 2019. Le volume enregistré au cours du mois de mai 2019 est sensiblement pareil à celui du mois de mai 2018 (1.030.931T). Cette performance s’explique par l’importance du trafic relatif au cargo divers notamment le riz et les engrais et par la poursuite de la campagne cotonnière.
Par ailleurs, 98 escales commerciales ont été enregistrées en mai 2019. Toujours au cours du mois de mai 2019 et sur deux mois consécutifs, il a été enregistré un tonnage de +300.000T, ce qui est inédit au port de Cotonou. Sur la période cumulée janvier – mai 2018, ce segment a noté un tonnage d’environ 870.000T, tandis que pendant la période janvier – mai 2019, on est à 1.187.861T soit une augmentation de 36%. De façon générale et tous segments confondus, le port de Cotonou a clôturé les cinq premiers mois de l’année avec un tonnage de 4.655.854T, ce qui le met à 40% du budget total de 2019.
En ce qui concerne le trafic, dans un communiqué rendu public le vendredi 12 juillet 2019, la direction du Port Autonome de Cotonou fait constater que la structure a traitée environ 6 millions de tonnes de marchandises. Une hausse du trafic portuaire qui se réalise pour la troisième fois consécutive en 2019. Cette performance s’explique par les « trafics de vrac solide (qui a presque doublé), de conteneurs (25 mille tonnes additionnelles comparé à mai 2019) et dans une moindre mesure de vrac liquide (+10.834 tonnes) ». Ces chiffres comparés avec ceux du mois de juin 2018 montrent une forte croissance de 39%. Mieux, « le tonnage global à l’import (transbordement inclus) sur la période cumulée fait près de 5 millions de T, soit 48% du budget import 2019 ». Selon la Direction, le Port Autonome de Cotonou a enregistré, en matière de trafic export, 178.887 tonnes soit une diminution de 2% par rapport à mai 2019. Toutefois, on note une progression de 16% avec 782.322 T à mi-parcours de 2019 après accumulation du trafic. Une progression qui représente 55% du budget export 2019, contrairement aux 672.458 T en 2018. Pour justifier ces volumes, la Direction évoque les exportations de coton, de cajou et de bois.
Pour booster sa rentabilité, profiter du potentiel géostratégique énorme dont il regorge et mobiliser les ressources colossales nécessaires pour sa modernisation, le gouvernement du Bénin a opté pour le Partenariat Public-Privé (PPP) en déléguant la gestion du Port Autonome de Cotonou au Port of Antwerp International (PAI), filiale du Port belge d’Anvers, deuxième port européen, derrière Rotterdam. Le contrat de délégation de gestion signé le 08 janvier 2018, s’articule autour de trois axes stratégiques à savoir la modernisation des installations et équipements, le repositionnement ainsi que le transfert de compétences au profit du personnel local. Ceci justifie la présence d’une équipe d’experts du port anversois dans la nouvelle administration du Port Autonome de Cotonou, à la tête de laquelle on retrouve Joris THYS, actuel Directeur Général du PAC.