La Bceao table sur un taux de croissance de 6,1 %au premier trimestre et 6,5 % au deuxième trimestre 2024 dans l’Uemoa. La progression de l’activité économique se poursuivrait dans l’ensemble des secteurs.
Aké MIDA / Illustration : Prévisions de taux de croissance économique dans l’UEMOA
Le produit intérieur brut (Pib), en glissement annuel, devrait progresser de 6,1 % au premier trimestre et de 6,5 % au deuxième trimestre 2024, après une croissance de 5,7 % aux troisième et quatrième trimestres 2023 dans la zone Uemoa, selon les prévisions de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). La croissance économique des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) serait renforcée par les bonnes performances de la demande intérieure.
Globalement, il est attendu une croissance du Pib de 6,5 % en moyenne sur l’année 2024, après 5,7 % en 2023, d’après la dernière Note mensuelle de conjoncture économique dans les pays de l’Uemoa de la Bceao (Février 2024). Ainsi, la progression de l’activité économique se poursuivrait dans l’Union, portée par la bonne tenue des services et de l’industrie manufacturière et ce, en dépit des effets des crises sécuritaire et politique.
Les perspectives économiques sont certes favorables, mais elles restent toutefois tributaires de l’évolution de la conjoncture internationale, de la situation socio-politique et sécuritaire ainsi que des effets climatiques, alerte la Bceao. Leséconomies devraient connaître une reprise plus modérée de l’activité sur le reste de l’année.
Les performances des économies de l’Union, indique la Bceao, seraient soutenues par la hausse attendue de la demande intérieure et l’amélioration continue de certains secteurs : transport, tourisme, hôtellerie et Bâtiments et travaux publics (Btp). Selon l’enquête de conjoncture menée auprès des chefs d’entreprises, l’activité économique serait bien orientée dans l’ensemble des secteurs. Les promoteurs d’entreprise interrogés anticipent de meilleures performances, malgré la dégradation des conditions de production. Les branches commerciales, les industries manufacturières et extractives, ainsi que les services marchands et financiers devraient connaître une accélération.
Tendance haussière
Dans l’ensemble des secteurs, la production et la demande de biens et services connaissent une tendance haussière depuis plusieurs mois, en raison de la poursuite des investissements publics. En glissement annuel, la production industrielle a augmenté de 4,2 %, après une hausse de 4,0 % en novembre 2023, selon la Bceao. Elle associe le regain de dynamisme de l’activité économique au renforcement de l’industrie manufacturière qui a connu une hausse de 3,2 points en décembre après 4,5 points un mois plus tôt et de la production d’électricité, eau et gaz avec une augmentation de 1,2 point après 0,1 point en novembre. Les activités extractives connaissent un recul de moindre ampleur, soit -0,1 point après -0,6 point en novembre 2023.
Le chiffre d’affaires du commerce de détail s’est accru de 2,3 %, après une hausse de 3,1 % le mois précédent. La hausse de l’activité dans cette branche est principalement en lien avec la progression au niveau des produits pétroliers (+1,5 point), des produits d’automobiles, motocycles et pièces détachées (+0,9 point) et des produits de l’alimentation (+0,6 point).
Les prestations de services marchands et financiers ont enregistré respectivement des hausses de 6,2 % et 17,0 % en décembre 2023, après des progressions de 5,2 % et 17,0 % le mois précédent.
En ce qui concerne le secteur des Btp, il est noté une amélioration de l’activité dans tous les pays de l’Union à l’exception du Burkina (-0,1 point) et du Niger (-7,5 points), relève la Banque centrale. Dans les autres pays, l’évolution de l’activité dans ce secteur affiche : Sénégal (+23,9 points), Bénin (+15,1 points), Côte d’Ivoire (+11,5 points), Guinée-Bissau (+8,2 points), Togo (+6,9 points) et au Mali (+5,2 points).
Prévisions de taux de croissance économique de l’UEMOA (contribution en point de %)
.