Ecoliers, élèves et un bon nombre d’étudiants sont depuis un temps en vacances, après plusieurs mois de dur labeur. Moment pour eux de refaire le plein d’énergie, se divertir et vaquer à d’autres occupations en attendant la rentrée prochaine. Le constat à Parakou présente un schéma diversifié en ce qui concerne le nouveau quotidien de ces derniers en cette période.
Les vacances à Parakou se présentent différemment au niveau de chaque apprenant. Synonyme de grand repos pour certains, d’autres optent tout de même pour l’apprentissage d’un métier professionnel. Partant de la logique selon laquelle seules les études ne garantissent pas forcément un avenir meilleur, certains parents préfèrent une insertion progressive de leurs enfants dans le monde professionnel.
« Cela fait déjà trois ans que j’emmène mes enfants apprendre quelque chose dans le digital. Ils n’ont pas encore commencé cette année mais je prévois déjà les inscrire dans une formation d’un mois en graphisme. Le domaine du digital est très vaste et présente beaucoup d’opportunités pour le futur. La formation à l’école seulement ne suffit plus », a affirmé M. Salami, père de trois filles.
Par ailleurs, d’autres élèves, issus de familles moins aisées financièrement, passent leurs vacances à faire des activités génératrices de revenus. De la vente d’essence frelatée pour certains, à la gestion de point de transfert d’argent, en passant par la vente ambulante de produits alimentaires, on en croise à tout bout de champ. Beaucoup se font un revenu conséquent et suffisant pour subvenir à certains besoins.
« Avec cette activité pendant les vacances, j’arrive à gagner jusqu’à 40-50 milles francs (…) Avec cet argent, je m’achète des vêtements, des chaussures et quelques fournitures d’école qui pourraient manquer », nous explique Bawa Marwane, un vendeur circonstanciel d’essence et élève de la classe de première.
Du côté des filles, la situation paraît un peu plus délicate, tant cette période peut être source de graves conséquences pour elles. Il s’agit en l’occurrence des grossesses non désirées qui surviennent assez souvent les empêchant de poursuivre un cursus scolaire normal. Une situation qui inquiète la plupart des parents au moment d’entamer les vacances.
Ainsi, Seydou Assouma, Président de la Coordination des Associations des Parents d’Elèves de Parakou, au micro de la radio Fraternité, invite les élèves filles de préférence, à plus de retenue. Selon lui, elles doivent prioriser leurs étude en évitant ces imprévus qui pourraient porter préjudice à leur avenir. L’abstinence ou l’utilisation des préservatifs est donc primordiale au moment où l’occasion se présenterait.
Il invite également les parents à mieux éduquer leurs enfants sur les risques liés à la sexualité. Loin de pouvoir contrôler leurs faits et gestes, il est préférable qu’ils soient avertis et instruits afin de limiter les dégâts.
Mouhamed Bouhari SAÏDOU (Correspondant Borgou-Alibori)