Les vacances académiques au Bénin riment avec une floraison de menus commerces animés par des élèves et étudiants. L’objectif expliquent-ils, est de mobiliser quelques fonds pour la rentrée et surtout vaincre l’ennui.
Bidossessi WANOU
Portés par le désir de s’occuper pour durant les vacances, beaucoup de jeunes décident au bout de s’investir dans l’entrepreneuriat. Depuis la fin du mois de juin, l’intérêt pour les menues activités commerciales va croissant dans certains coins de Cotonou, Abomey-calavi et d’autres nombreux villages et campagnes béninois. C’est les vacances et comme il n’y a encore rien, en attendant les cours de vacances, j’ai entrepris la vente d’oranges à côté de ma maman » affirme Sylviane, élève nouvellement admise en première. Pour sa part, Jean Paul Sowé lui, accompagne son géniteur dans la vente de pièces détachées et suit aussi les conducteurs de camion poids lourds pour faire des déchargements et chargements de marchandises au besoin, afin de mieux préparer sa rentrée. Des étalages d’arachide ou maïs frais à ceux de divers et d’autres activités génératrices de revenus, certains jeunes vacanciers mettent les bouchées doubles pour rentabiliser au maximum avant la réouverture des classes. Dans cette initiative, certains bénéficient même de l’accompagnement de leurs parents. C’est le cas de Bertille Ayéna qui confi « En début de chaque vacances, ma maman met à ma disposition un petit capital que je gère avec et à la veille de la rentrée, on fait le point pour voir ce que j’ai pu gagner ». Une confidence que certifie Adjaratou Mounirou, sa mère. Au fait, « même après les études, on ne trouve plus de boulot. Mais comme j’ai la chance de faire du commerce, je veux déjà lui donner la main » a-t-elle confié. Mieux, dame Adjaratou, c’est la meilleure façon de former la relève même si l’habitude reste que les parents n’aiment trop impliquer leurs enfants dans leurs affaires au motifs que ceux-ci doivent étudier et devenir intellectuels. C’est là un ‘’vice’’ que combat donc cette mère qui fait même de l’initiation dans la mesure du possible des enfants aux entreprises de leurs parents. Une réalité qui court les rues ailleurs mais qui peine néanmoins à prendre notamment dans les pays africains.
Des occupations de vacances à la passion
Initiés dans le souci de faire du profit en vue de mieux préparer la rentrée, abandonner ces initiatives même en pleine rentrée devient de la peine pour certains. Diane Hossou, vacancière et vendeuse d’amuse-gueule explique qu’elle ne développe plus cette affaires que pendant les vacances. Elle avait démarré le business il y a trois années et même en cours d’année scolaire, elle essaie de trouver quelques temps mort ou les weekends sans où elle n’a pas de Travaux dirigés, cours de renfoncement et autre occupations scolaire de s’exercer un peu. Et pour cause, certains clients qui en ont pris goût au démarrage durant les vacances en réclament. Ainsi donc, ces initiatives pour occuper les temps de vacances à la longue des occupations à plein temps. C’est du moins la confidence de Joachim Agbodji ; « j’ai pris l’habitude de suivre mon père pendant mes heures de repos pour aller transporter du carburant depuis le Nigéria voisin et c’est ainsi qu’à ma sortie de l’Université, alors que j’avais de la peine à m’insérer professionnellement ». Mais plus tard, il dit avoir choisi pour le moment d’évoluer dans ce business et ne vis que de ça pour l’heure même si les risques afférents le contraignent à une reconversion.