Les syndicats de travailleurs nigérians ont paralysé l’administration pour réclamer une révision à la hausse du SMIG et une diminution du coût de l’électricité. Passé à la table de négociation avec le gouvernement qui promet reporter le salaire minimum à 60.000 nairas contre 494.000 nairas réclamés par les syndicats, ces derniers n’ont pas encore adhéré à la proposition mais ont annoncé une suspension d’une semaine en attendant le consensus.
Bidossessi WANOU
La grève générale qui a perturbé les secteurs clés et les services publics nigérians est suspendue. Au fait, le mouvement connaitra une pause d’une semaine pour permettre la conclusion des négociations, a fait savoir le syndicat le Congrès du travail du Nigeria (NLC) sur X. L’arrêt de la grève a aussi été confirmé par le syndicat TUC. Ceci, après 24H de cessation d’activités marquée par la coupure du réseau électrique national avec des pannes dans tout le pays, le suspension des vols intérieurs, la fermeture de nombreuses écoles et bureaux gouvernementaux, des ports et de nombreuses stations-service pour réclamer la hausse du salaire minimum. Contre 30.000 nairas actuellement, les syndicats appellent à le porter à 494.000 nairas. Une proposition jugée exorbitante par le gouvernement qui a préféré plutôt le porter à 60.000. Une proposition qui n’est pas passée auprès des syndicats qui ont maintenu la pression jusqu’à ce que le gouvernent ne décide lundi soir d’aller au-delà des 60.000 nairas initialement proposés. Lors de la réunion entre le gouvernement fédéral et les syndicats, dans la nuit de lundi 3 juin 2024, le gouvernement a pris des engagements contenus dans les résolutions adoptées. C’est par suite de cela que les deux parties ont convenu de poursuivre les négociations au sein du comité tripartite sur le salaire minimum national. Ces discussions quotidiennes se poursuivront pendant une semaine dans le but de parvenir à un accord définitif. Mais les syndicats restent vigilants en dépit de la suspension de cinq jours. « Nous sommes toujours en grève malgré l’accord avec le gouvernement fédéral », a affirmé le NLC. Dans les résolutions, les syndicats ont été également prévoyants, en avertissant qu’aucun travailleur ne serait victime d’une action revendicative.
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