Les ministres des Finances et les Gouverneurs des Banques centrales tiennent une assise pour se prononcer sur le programme de la monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette assise qui dure deux jours s’est ouverte hier, 17 juin 2019 en Côte-d’Ivoire et permettra de réfléchir sur tout ce qui a été déjà fait et surtout, d’accélérer les démarches.
Bidossessi WANOU
Examiner le rapport de la réunion technique tenue les 13, 14 et 15 juin, notamment ses propositions et recommandations en vue de son applicabilité et échanger sur les lignes de mises en œuvre dudit document, c’est le mobile de la rencontre qui réunit à Abidjan dans la capitale ivoirienne, les ministres des finances et gouverneurs de banque des pays membres de la communauté économique et monétaire Ouest africaine. En effet, cette assise entre en ligne de compte pour la consécration du projet de monnaie unique à l’horizon 2020 dans l’espace sous-régionale. Dans son mot d’ouverture à cette réunion importante Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a confié » que l’organisation sous-régionale compte accélérer les démarches en cours pour aller plus vite dans la mise en place de ce projet e vue de sa concrétisation en 2020. C’est d’ailleurs là l’instruction des chefs d’Etat des pays membres qui suivent de près le projet selon le président de la commission qui poursuit ; «Pour conforter les avancées qui ont été faites, les chefs d’États et de gouvernements nous ont demandé d’accélérer le chantier de l’intégration monétaire en vue d’aboutir en 2020 à la mise en place de la monnaie unique ». Pour ce faire, les chefs d’Etat ont instruit par exemple la commission à élargir les travaux du comité ministériel de ‘’la Task Force’’ à tous les pays membres de la communauté économique. Et c’est ce qui justifie ces assises d’Abidjan en Côte-d’Ivoire qui se donnent pour tâche, d’examiner le rapport de la réunion technique tenue les 13, 14 et 15 juin, notamment ses propositions et recommandations en vue de sa mise en œuvre. Au fait, cette étape permettrait d’appréhender le degré de convergence macroéconomique, sous-bassement du projet monnaie unique, la feuille de route, les mesures ou politiques de financement, le modèle de banque centrale, le choix du régime de change sans oublier la dénomination et nom et le symbole de ladite monnaie. En clair, il s’agita de définir les spécificités de cette nouvelle monnaie en lien avec la réalité monétaire des autres Etats et regroupement du monde. C’est donc un pas essentiel qui sera fait, ce qui convainc Adama Koné, ministre de l’Économie et des finances de la Côte-d’Ivoire. Au fait croit-il savoir, la monnaie unique « n’est plus à présent une utopie technologique, elle est l’émanation d’une volonté politique pour répondre aux aspirations de l’espace communautaire depuis maintenant 30 ans ». Toutefois, du chemin reste à parcourir avec d’importants défis estime-t-il et il faudra lever les goulots d’étranglement tels les obstacles qui ralentissent encore la mise en œuvre effective de la charte de la communauté, en ce qui concerne la libre circulation. Quant aux difficultés théoriques entrant dans la mise en œuvre de la cette monnaie, le ministre ivoirien des finances est revenu sur les mesures proposées par les chefs d’Etat lors de leur rencontre de l’année 2018 au Niger à savoir, la maximisation du Fonds spécial par les banques centrales contributives en vue de limiter le retard dans la mise ne œuvre des tâches et des allégeances aux consultants indépendants pour ce qui est du régime de change, la politique monétaire et le type de banque centrale habilité. Il faudra s’y mettre avec davantage d’ardeur a-t-il laissé entendre sachant qu’un point sera présenté aux chefs d’Etat à la prochaine session ordinaire de l’organisation sous-régionale prévue pour la fin de ce mois à Abuja, au Nigéria.