Le sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la lutte contre le terrorisme s’est achevé le samedi 14 septembre 2019 à Ouagadougou au Burkina-Faso. Conduit par le président nigérien, Mahamadou Issoufou, président en exercice de la CEDEAO, en présence du président du Faso, président en exercice du G5 Sahel, Roch Christian Kaboré, ce sommet a réuni plusieurs autres chefs d’Etat de l’espace communautaire. A cette occasion, les chefs d’Etat ont décidé de la mise en place d’actions communautaires susceptibles d’éradiquer le terrorisme en Afrique de l’Ouest.
Bidossessi WANOU
Faire reculer les frontières du terrorisme en combattant jusque dans leur dernier retranchement les groupes terroristes, ceci, dans une synergie d’actions, c’est l’une des décisions fortes prises au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). C’était également l’occasion pour les chefs d’Etat, selon le rapporteur général du sommet, Jean Claude Kassi Brou, président de la commission de la CEDEAO, de réaffirmer l’unicité du territoire malien, et demandé la résolution urgente de la question de la ville de Kidal au Mali et de la crise libyenne, gites indiscutables des terroristes qui perturbent la quiétude de la sous-région. Au fait, « Nous rappelons notre détermination à continuer à faire de la lutte contre le terrorisme, une priorité régionale et à coordonner de multiples initiatives multinationales de lutte contre le terrorisme», a laissé entendre Kassi Brou rapporteur qui a invité à une synergie d’actions pour combattre le phénomène. Mais déjà, en homme averti, les chefs d’Etat ont œuvré à la mise en place d’un plan d’action prioritaire 2020-2024 pour faire face au terrorisme. La feuille de route et les besoins en financement seront arrêtés pour décembre prochain lors des assises ordinaires de la communauté à Abuja. Pour ce qui est des actions conjointes à mener sur le terrain, les ministres de la défense des Etats membres sont invités à étudier les possibilités d’implication de la force militaire spéciale de la CEDEAO. Aussi doit-on donner priorité à des patrouilles conjointes le long des espaces frontaliers et corridors afin que les terroristes n’aient aucun instant, la possibilité de s’installer. Mais en attendant les assises de décembre pour décider du budget à affecter à cette opération, la conférence de Ouagadougou a mobilisé 500 milliards de francs CFA ^pour le démarrage de l’opération. Une commission de suivi de la mise en œuvre des décisions prises à ce sommet extraordinaire a été mise en place. Elle a pour mission de veiller à la mise en œuvre des décisions afin d’en présenter un point à la session ordinaire d’Abuja en décembre 2019.