Signature entre le Bénin et le Gabon, le 09 novembre 2018, à Libreville, d’un Accord de coopération visant la lutte contre la traite transfrontalière des enfants.
L’union fait la force, dit-on. Le Bénin et le Gabon ont décidé de mutualiser leurs efforts pour mettre un terme à la traite transfrontalière des enfants. Dans cette optique, les deux pays ont procédé le 09 novembre 2018, à Libreville, à la signature d’un Accord. Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Immongault et le ministre béninois des Affaires sociales et de la micro finance, Bintou Chabi Adam Taro, ont apposé leur signature respective au bas du document. L’Accord porte sur la prévention et la répression de la traite des enfants par une coopération efficace entre les deux pays et les pays de transit. Il s’agit de protéger, réhabiliter, réintégrer et réinsérer les enfants victimes dans leur environnement d’origine. Cet Accord repose sur quatre principes dont la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit de vivre, survivre et de se développer et le respect des opinions des enfants. «Notre engagement est celui d’avoir souscrit à presque tous les actes internationaux postérieurs à la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et du souci d’y donner suite, mais aussi d’être finalement convaincus qu’un instrument bilatéral constitue un outil nécessaire pour l’élimination du phénomène de la traite des enfants, gage de l’épanouissement harmonieux de l’enfant et cela, quel que soit le système politique, économique, culturel et religieux auquel il appartient», a déclaré Régis Immongault, selon des propos rapportés par les médias gabonais. Selon ce dernier, «cet Accord vient consolider une réponse commune face à ce fléau, par le renforcement de notre politique de prévention et de répression». Pour Bintou Chabi Adam Taro, «désormais, il s’agira par le biais de la coopération franche entre les forces de sécurité de nos deux pays, en collaboration avec l’Interpol au besoin, de débusquer, traquer sans complaisance les auteurs de la traite et leurs complices et de démanteler les réseaux de ce trafic ignoble». Fruit d’une longue démarche commune initiée depuis 2013, l’Accord vise à apporter plus de considération aux enfants, en tenant compte du respect de leurs droits. En raison de leur vulnérabilité, ils nécessitent une protection spécifique particulièrement dans ce contexte où l’esclavage moderne fait des ravages. De ce point de vue, la lutte contre le trafic transfrontalier des enfants est devenue une priorité des deux Etats qui appellent à des actions urgentes. Il s’agit de protéger, réhabiliter, réintégrer et réinsérer les enfants victimes dans leur environnement d’origine. Pour la partie gabonaise, cet accord vient consolider une réponse commune face à ce fléau, par le renforcement de la politique de prévention et de répression.
Joël YANCLO