(Une solution aussi efficace que le confinement généralisé)
Le Conseil des investisseurs privés du Bénin (CIPB) soutient le gouvernement de la République du Bénin dans la lutte contre le coronavirus. A travers une contribution parvenue à notre rédaction, son président, Roland Riboux, a dit tout le bien que ce regroupement pense des mesures préconisées par le Bénin pour mettre un terme à cette pandémie.
Falco VIGNON
« Le CIPB se félicite, comme l’ensemble du secteur privé, de la décision du gouvernement du président Patrice Talon d’avoir rejeté la solution du confinement généralisé comme moyen de combattre la pandémie du Covid-19 ». C’est en ces termes que le président du CIPB a renseigné sur la satisfaction de ses pairs et lui par rapport à la décision du gouvernement de préférer le port systématique de masque et d’autres mesures de précaution au confinement total. Dans le document parvenu à notre rédaction, Roland Riboux a renseigné sur les impacts négatifs du confinement total sur l’économie des pays qui l’ont adopté. De même, le CIPB informe que plusieurs autres nations, et pas des moindres, ont pu contenir et limiter la propagation du Covid-19 en ayant recours aux mesures de précaution en vigueur au Bénin.
L’exemple de la Corée et de Taiwan
A en croire le CIPB, le Bénin se trouve dans une situation semblable à celle de la deuxième phase qui est vécue en Corée et à Taïwan, « c’est-à-dire une infection maîtrisée, mais des risques sur les nationaux/résidents qui rentrent ». Ainsi, le CIPB s’accorde sur le fait qu’il est impératif de mettre en quarantaine, systématiquement, toutes les personnes qui rentrent au Bénin, en provenance de quelque pays que ce soit. Ensuite, selon le président du CIPB, le Bénin peut « imiter la Suède » et se « concentrer sur les personnes à risque ». Il en veut pour preuve, le cas de la France où l’âge moyen des personnes décédées porteuses du Covid-19 est de 83 ans. Parmi ceux-ci, plus de 80 % étaient obèses (17 % dans la population globale). En Italie, les décès liés au Covid-19 (âgés en moyenne de 79,5 ans) se répartissent comme suit : 25,1 % porteurs d’une comorbidité, 25,6 % porteurs de deux comorbidités ; 48,5 % porteurs de 3 comorbidités ; 0,8 % non porteurs d’une maladie. Pour le reste, l’accent doit être mis sur le port du masque obligatoire. Encore une fois, il faut saluer l’action du gouvernement, qui a imposé le port du masque dans les 12 communes du ‘’cordon sanitaire’’. Dans la mesure où le trafic de marchandises continue, il faudrait l’imposer également aux communes le long de la route Inter-Etats pour le moins. Il faudrait également faire une forte propagande sur l’intérêt du port du masque par tous pour évoluer dans un environnement sûr. Rappelons que la transmission de personne à personne est neuf fois plus fréquente que la contamination en touchant un objet, une surface. Or on parle plus du lavage des mains que du port du masque.
A vos masques en tissus
Enfin, le CIPB renseigne qu’il faut que tous ceux qui travaillent le tissu au Bénin, qu’ils soient tailleurs, couturiers, couturières, stylistes, modélistes, brodeurs ou fabricants « se concentrent sur la fabrication de masques en tissu aux normes AFNOR et, qu’une partie des sommes dévolues par l’Etat à la lutte contre la pandémie soit utilisée pour subventionner ces masques ; sans quoi nos populations vont se tourner vers des masques bon marché, de qualité inférieure, non efficaces, simplement pour échapper aux contrôles de la police ».